Test de la KINGROON KLP1

Bonjour à tous.
Aujourd’hui, je vous présente la grande sœur de KP3s Pro V2 testée précédemment.
Une imprimante équipée de rails linéaires avec structure “core XY”, d’une enceinte fermée et du firmware Klipper: voici donc la Kingroon KLP1.

La marque

KINGROON est une marque fondée en 2015 à Shenzhen et Hong Kong, dont le domaine d’activité est la fabrication d’imprimantes 3D, la distribution de pièces détachées, d’outils et de matériaux d’impression 3D.
Avec des locaux de 2000 m² et une capacité annuelle de production de 50 000 unités, KINGROON fait partie des entreprises “qui comptent” sur le marché chinois.

Leur gamme d’imprimantes se compose de 6 modèles en technologie FDM.
Pour la gamme d’accessoires et de pièces détachées, il y a tout ce qu’il faut pour entretenir et améliorer sa machine et tout ça à des tarifs très compétitifs.

Unboxing et Montage de la Kingroon KLP1

Je vous invite à regarder la vidéo unboxing que j’ai réalisée, où vous pourrez découvrir le contenu du colis, l’étape très courte du montage et la première impression issue de la clé USB fournie.

La machine est livrée complète, il suffira de retirer les vis de blocage des axes et du plateau, puis de monter les portes et vitres latérales avec quelques vis.
C’est très simple et rapide, la notice explique très clairement ces étapes ainsi que celles de la calibration, connexion et prise en main du slicer CURA.

Contenu du colis :

  • Un échantillon de PLA HS, 
  • Un manuel utilisateur, 
  • Un support de bobine à monter sur l’arrière de la machine, 
  • Une clé USB, 
  • Le câble d’alimentation, 
  • Un Adaptateur emmc,
  • Un jeu de clés hexagonales, 
  • Une buse de remplacement, 
  • Les vis permettant l’assemblage,
  • Une pince coupante.

Comme pour ses autres machines, Kingroon ne fournit pas la spatule permettant de décoller les impressions du plateau comme on a l’habitude de les trouver avec les autres marques, c’est dommage. Cependant, elle n’est pas forcément obligatoire avec un plateau flexible PEI.

Nous en venons donc à l’étape de la configuration du slicer. Kingroon, met à disposition ici des profils et conseils de réglage pour les slicers suivants: Ultimaker Cura, PrusaSlicer et OrcaSlicer. Cette fois, je ferai le choix d’utiliser prusaSlicer, car il m’est plus familier.

Ça y est, on y est, la machine est montée, le slicer est installé et configuré, on va pouvoir imprimer à 500 mm/s !!!
Pensez bien avant de commencer, à vérifier la tension des courroies (étape qui n’est pas indiquée dans la notice), faire le premier nivellement de plateau, et la calibration “Input_shaper” pour la compensation des vibrations. 

Dans mon cas, les courroies n’étaient pas correctement tendues ce qui m’a valu des trous ovales sur les premières pièces… 
Le réglage de tension se fait sur l’arrière de la tête d’impression, en vissant ou dévissant les deux vis comme ci-dessous. Il faudra veiller à avoir la même tension sur les deux courroies du système core XY.

En suivant ce lien, vous trouverez la copie de la clé USB, on ne sait jamais si vous la perdez.

Les caractéristiques

  • Technologie: FDM
  • Volume d’impression : 210*210*210 mm
  • Taille de la machine : 400*420*420 mm
  • Taille de l’emballage : 420*490*470mm
  • Poids net : 14kg
  • Langue Firmware: English, Spanish, German, French, Russian, Portuguese, Italian, Nederlands, Turkish, Japanese, Korean, Chinese
  • Imprimer via le Web, wifi ou ethernet, clé USB
  • Puissance de la machine: 240W
  • Tension d’entrée: 110 V-220 V
  • Alimentation: 24V 12,5A 300W
  • Tête d’impression,Hotend: entièrement métallique
  • Température maximale de la buse: ≤300 C
  • Température maximale du lit: ≤100 C
  • Vitesse d’impression maximale: ≤500 mm/S
  • Vitesse d’impression recommandée: 200 mm-350 mm/S
  • Diamètre de la buse: 0,4 mm
  • Plateau d’impression : flexible PEI

Dans le détail

Maintenant, regardons tout cela de plus près.
A l’image des autres machines de la marque, l’ensemble est construit solidement, châssis entièrement métallique, et assemblages robustes. 

Comme sur bon nombre de machines fermées, commercialisées actuellement, le support de bobine et le chargement du filament se situent à l’arrière de celle-ci. Je ne sais pas si c’est une obligation normative ou autre, mais cela a le don de m’exaspérer. Comment pouvons-nous faire pour changer de bobine de filament quand la machine est posée sur une étagère ou un établi, contre un mur? A moins d’être, “monsieur chatouille” (oui ma fille est à fond dans les monsieurs madames en ce moment) je ne vois pas comment cela peut être une position de travail confortable.

La façade de cette machine est très sobre, rien ne dépasse. 
Lorsque l’on ouvre la porte, on trouve l’écran tactile permettant de naviguer dans les menus, lancer des impressions et faire quelques réglages.

Il sera nécessaire de l’utiliser avec le stylet fourni, tellement celui-ci est étroit. Ce n’est pas vraiment gênant, sauf que l’on a vite fait de perdre le stylet. Pas de support pour celui-ci ni d’endroit où accrocher la dragonne… 

La tête d’impression est taillée pour la vitesse: Kingroon a opté pour un extrudeur double engrenage en direct drive, un heatbreak, tout métal, ainsi qu’un chauffage céramique à induction pour le bloc de chauffe.

La tête est également équipée du capteur (accéléromètre) permettant à klipper de limiter l’effet de résonance de la structure de la machine et par conséquent de limiter fortement le ghosting même à haute vitesse.

Pour l’adhérence de vos pièces, vous pouvez compter sur un PEI double face texturé, mais également sur le capteur inductif pour palper le plateau en 36 points et avoir une première couche toujours parfaite.

Sous le capot, comme pour la KP3S Pro V2, on trouve une carte mère 64bits maison (KP cheetah V2.0) où le firmware klipper est directement installé. Cette carte est équipée de drivers TMC2209, et pour la connexion, du Wifi, un lecteur SD, un connecteur HDMI, un connecteur Type C, un USB 3.0, deux USB 2.0, et une prise Ethernet.

Sur cette machine, seuls les ports ethernet, et USB sont accessibles par le côté gauche. et bien sur, vous pouvez utiliser le WI-FI.

On trouve également une alimentation de 300w, très compacte pour cette puissance.

Le tout est correctement refroidi avec un ventilateur fixé au capot.

Le gros plus, c’est la structure core XY présente sur cette machine, additionnée de rails linéaires sur tous les axes, Kingroon a fait en sorte d’avoir une structure fiable et efficace, taillée pour la vitesse et la production.

Bien sûr, pour une impression à grande vitesse, il faut une forte ventilation pour refroidir le PLA. Kingroon a choisi de placer uniquement un puissant ventilateur radial 5015 sur la tête d’impression. Choix qui s’avère suffisant, je n’ai pas eu de problème de refroidissement lors de mes tests.

Cependant, il est également possible d’ajouter une ventilation auxiliaire qui souffle sur la pièce imprimée par le côté comme on le trouve chez la concurrence. 

Vous trouverez ici le lien d’achat du ventilateur, et là, une vidéo explicative pour le montage.

A vous de voir si les 27 euro supplémentaires que coûte ce ventilateur sont indispensables ou pas.

Le Firmware et l’écran

Comme vu précédemment, on retrouve derrière la porte de cette machine un écran tactile TFT 3.5″ résistif (MKS PI TS35), avec une interface Klipper classique. Tout est paramétrable d’ici, c’est très appréciable, seulement, il sera toujours plus confortable d’utiliser l’écran de son PC pour un meilleur confort.

Attention tout de même, lors du premier démarrage, l’interface est en chinois… 

Pour vous aider au choix de la langue, je vous mets une vidéo explicative, mais n’aurait-il pas été judicieux de mettre l’imprimante directement en anglais ou carrément de proposer une page d’accueil ou l’on choisirait sa langue ?

Tests d’impressions avec la Kingroon KLP1 :

  • Les deux premières impressions sont issues de la clé USB, 

Un premier benchy imprimé en 19 minutes avec l’échantillon de PLA HS Fourni avec la machine.

Puis un deuxième en 30 minutes imprimé avec du PLA SOVB3D 

 Il n’y a pas une différence flagrante entre les deux, peut être l’effet du PLA HS… en tout cas pour un temps d’impression aussi faible ce n’est pas si mal.

  • Ensuite, j’ai voulu réaliser  un système permettant de charger le filament par le côté de la machine, composé d’un support de bobine latérale, d’un support de capteur de filament qui me permettrait de fixer un PTFE à l’entrée et la sortie de celui-ci. Fichier disponible ici.

Il s’agit des premières pièces que j’ai slicées, avec prusa slicer et le profil fourni par kingroon.

Pièces réalisées en PLA SOVB3D

Le système après modification. 

Maintenant, je peux facilement charger et décharger mon filament par le côté, et le PTFE est solidaire du capteur de filament. C’est bien plus confortable.

  • Toujours en PLA, j’ai réalisé des patères pour un porte manteau d’enfant.

Realisé en PLA SOVB3D Jaune et PLA+ SUNLU Bleu.

Résultat parfait !

  • Ensuite, j’ai réalisé une protection de boule d’attelage en TPU. Lien.

Réalisé en TPU Varioshore noir de chez colorfabb.

La machine étant en direct drive, elle imprime sans problème le TPU à condition de baisser quand même un peu les vitesses.

RAS, le TPU s’imprime parfaitement.

Après cela, j’ai utilisé de l’ABS pour la suite de mes tests. La machine étant fermée, elle doit être capable d’imprimer les matériaux techniques tels que l’ABS, l’ASA, Le PC, le PA (NYLON).

  • Un support pour le stylet de l’écran, trouvé ici.

Réalisé en ABS Grossiste3D noir.

  • Des butées de porte supérieure pour éviter que celle-ci ne descende trop en arrière et ne touche la bobine quand elle est positionnée sur le support d’origine. Lien.

Réalisé en ABS Grossiste3D noir.

  • Et pour finir un magnifique fichier, très détaillé d’une Nike JORDAN disponible ici.

Réalisée en ABS Grossiste3D jaune, en longueur de 20 cm et 190 g d’ABS.
Elle a nécessité environ 12 h d’impression.

Le résultat est tellement propre et satisfaisant !!! Adhérence parfaite au plateau, malgré le grand nombre de supports sous la semelle, aucun warping, aucune déclamation, et quasiment aucun stringing.

KINGROON KLP1
KINGRON KLP1
Check Prices

Conclusion sur la Kingroon KLP1

J’ai particulièrement apprécié cette imprimante. Comme la KP3S Pro V2, cette machine est pour moi un très bon outil de production robuste et fiable grâce aux rails linéaires et à un châssis solide et bien construit. De plus, elle est équipée du firmware klipper, ce qui vous permettra de réduire le temps d’impression de vos pièces. 

Pour le slicer, je vous invite fortement à suivre le lien de la page Kingroon détaillant les différents profils sur les principaux logiciels (Cura, Prusa Slicer and Orca Slicer) avec une petite préférence pour Prusa slicer et Orca slicer qui donnent généralement de meilleurs résultats, notamment sur les machines de dernière génération équipés de Klipper.

Le volume d’impression de 210*210*210 mm est peut être un peu juste pour cette gamme d’imprimantes, mais certaines machines sont moins bien loties à ce niveau. Je pense notamment à la Qidi Tech X-Smart 3, positionné à un tarif similaire et n’offrant que 180mm de plateau. Dans tous les cas, cette Kingroon KLP1 est correctement placée au niveau du tarif pour une machine fermée, permettant d’imprimer une multitude de matériaux comme celle-ci.

Cependant, deux points m’ont particulièrement agacé sur cette machine.
Premièrement le fait d’avoir le support de filament à l’arrière comme j’ai pu vous le montrer plus haut.
Mais également le fait que la machine ne soit équipée d’aucun éclairage permettant de visualiser les impressions lorsqu’on imprime portes fermées. En effet, les portes étant fumées, il est impossible de voir à travers sans éclairage intérieur…

J’espère que Kingroon sortira une mise à niveau facile à installer, car je compte bien garder cette machine un petit moment pour mon usage personnel.

Positive
  • Rails linéaires sur tous les axes
  • machine fermée, permettant d’imprimer des matériaux techniques
  • Direct drive et tête bien pensée
  • Auto nivellement du plateau, tout automatique
  • Plateau flexible PEI
  • vitesse d’impression
Negatives
  • Pas d’éclairage dans l’imprimante.
  • Support de bobine et capteur de filament à l’arrière, sans maintien du PTFE. 
  • pas de reprise d’impression après coupure de courant
  • Absence de spatule pour décoller les impressions
  • Ne supporte pas de réseau WIFI 5ghz

Merci à Nozzler.io et KINGROON pour leur confiance.

Test de l’imprimante 3D Kingroon KLP1 sous Klipper par Jérôme Chassaing pour Nozzler.io. Imprimante CoreXY en caisson

Jérôme
Jérôme

Dessinateur industriel et technicien en fabrication additive de métier. Passionné d’impression 3D, DIY, réparation, création … Dans le monde des Makers depuis 2012.

Nozzler
Logo