Test PLA Eryone Metallic Wolfram
Salut, on se retrouve aujourd’hui pour le test de la nouvelle gamme métallique des filaments de la marque Eryone. Dans cette gamme, les filaments sont chargés de particules de métal.
Celui que j’ai testé : le PLA Eryone Metallic Wolfram contient du Tungstène.
Alors est-ce intéressant ? Gadget ou non ? C’est ce que nous allons voir ensemble.
1 – Unboxing – Présentation :
Tout d’abord je vous propose de découvrir ce qu’en dit Eryone sur son descriptif Amazon, je vais mettre en gras les informations sur lesquelles il vous faudra porter attention :
- 1. Texture métallique, dureté élevée, résistance à l’abrasion, qualité résistante à la chaleur et résistance à la corrosion.
- 2. Plage de température et diamètre d’impression: 190-220. 1.75 mm (tolérance ±0.03 mm). Nous recommandons une buse en acier trempé de 0,6 mm. Le laiton et d’autres buses en alliage plus doux peuvent s’user : ma machine est équipée d’une Nitromax de chez Hotend.fr de 0.6 mm pour l’utilisation de ce matériaux original.
- 3.Haute qualité: bonne ténacité. Pas de bulle ou de poussière à l’intérieur, soigneusement roulé pour réduire l’engorgement ou l’enchevêtrement.
- 4. Sac sous vide scellé pour le garder au sec et empêcher la poussière.
- 5. N.W: 1 kg, G.W: 1,35 kg, diamètre intérieur de la bobine 57 mm, diamètre extérieur de la bobine 200 mm, hauteur 64 mm.
Comme d’habitude chez Eryone, la présentation est soignée, on a un filament qui a vraiment la couleur et l’aspect du Tungstène, par contre, je n’ai pas réussi à obtenir la teneur en métal réelle dans le mélange, la marque restant opaque sur le sujet.
Contenant des particules métalliques sous forme de paillettes, je vous recommande une buse au minimum en acier trempé, mais rien de vaut une buse nitro ou nitro max de notre partenaire Hotend.fr, d’ailleurs nous vous proposons un code de réduction permanent sur ces buses 100% made in France et indestructibles, sinon vos buses classiques laiton vont y passer, notez aussi qu’un diamètre de 0.6 est recommandé par la marque et aussi par votre serviteur ! Code promo permanent Hotends.fr
2 – Le Wolfram et ses prints :
Filament de grande qualité, qui cependant m’a posé souci sur la température adéquate, vous le verrez sur les photos commentées, personnellement je m’attendais à un filament indestructible à la chaleur, vu les propriétés intrinsèques du tungstène, mais bon … ça ne reste que des paillettes de tungstène … ne rêvons pas !
Une de ses particularités assez déconcertante est de changer d’aspect, de finition, suivant les températures et les paramètres d’impressions.
Sa qualité principale est sa solidité, la densité du matériaux rend le print vraiment costaud, pour vous faire une idée vous imprimez les deux même objets et vous les sous-pesez, la différence est flagrante, ça sera là son seul avantage, et vu le prix de vente, aucun intérêt pour moi.
L’adhérence au plateau est très très bonne, les couches sont bien jointives et la solidité est de mise sur ce filament dès le début de l’impression, on voit aussi la couleur caractéristique du tungstène apparaître.
J’ai imprimé ensuite des poignées pour les tiroirs d’un de mes établis, et c’est là que j’ai commencé à avoir des surprises de finition et d’aspect, qui cependant n’ont pas entamé la solidité de l’ensemble mais simplement l’esthétique :
jusqu’ici tout va bien, mais lors de l’impression de la dernière couche supérieure :
Je n’avais jamais vu ce genre d’aspect vitreux, solide mais vraiment laid, il m’a fallu baisser les températures de print pour ne plus avoir ce genre de finition sur la dernière couche. Les trois autres poignées ne comportaient donc plus cet aspect assez étrange.
Les poignées suivantes n’ont plus présenté ce “défaut” en réduisant un peu la température de 10°.
Fidèle à mes hobbits j’ai ensuite imprimé du figuratif, du fan-art, et un pot à crayon :
En premier lieu un R2-D2 en mode Tiki :
L’aspect métal tungstène est génial, puis j’ai sorti un pot à crayon :
On peut toujours voir quelques reprises de print ça et là, la température idéale de fusion alliée aux chutes de température dans mon atelier m’a rendu la tâche compliquée sur ce PLA qui semble vraiment sensible aux écarts de température et refroidissement de l’environnement. Il est resté un peu capricieux à imprimer, mais le rendu est vraiment proche du métal en question et pour ça Eryone a réussi son mélange.
Ensuite j’ai légèrement diminué ma température d’impression et ma vitesse sur les deux sujets suivant, les photos devraient parler d’elles même :
Une brillance plus nette, une petite différence de teinte, bref un rendu différent.
3 – Que penser du Wolfram Tungstène :
Pour ma part pas grand chose, le tungstène est un métal si particulier pour sa grande résistance à la chaleur et sa grande conductivité électrique que là on est sur du gadget marketing, autant vous dire que dès les premiers prints je n’ai jamais envisagé de faire passer du courant électrique dans ce plastique, qui n’a du Tungstène que la couleur.
Cependant, l’alliance de paillettes de métal dans un PLA le rend quand même plus solide, mais vous obligera à changer vos buses en laiton afin de ne pas les détruire.
Vu le prix de vente sur Amazon, ce PLA n’a aucun intérêt du tout, et je pèse mes mots, par contre dans la même gamme j’ai vu des reviews sur le metallic cuivre qu’on peut faire s’oxyder et avoir l’aspect verdâtre du cuivre oxydé.
En ce qui concerne le Wolfram, passez votre chemin, il y a mieux et plus solide pour bien moins cher.
Merci à Nozzler et à Eryone de m’avoir fait confiance pour ce test, merci aux designers de publier toujours plus de STL et de les partager sur les sites dédiés.
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TEST RÉALISÉ PAR GUILLAUME MERCIER POUR NOZZLER.