LONGER RAY5 20W

Le LONGER RAY5, après des débuts en 5W, puis une évolution logique en 10W, nous revient à la sauce 20W, dans un élan de suivi du marché, sous ce qui est peut être sa dernière itération, vu la nouvelle gamme initiée par un nouveau modèle Longer3D, le B1 30W ?

Quoiqu’il en soit, ce qui nous intéresse ici, c’est de voir ce que donne ce “petit” 20W !

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Le LONGER RAY5 20W en détails

Avec cette itération 20W, on reste en terrain connu si vous connaissez ou avez vu/lu les tests des versions 5W et 10W:

  • Cadre de 400mm x 400mm, comme ses prédécesseurs, mais surface de travail réelle de 375 x 375, du fait de l’encombrement plus important de la tête laser.
  • module autonome avec écran de 3,5”
  • pilotage par liaison USB ou via WIFI et interface web

L’innovation est donc à chercher du côté de la puissance laser, un faisceau résultant de la combinaison de 4 diodes de 5,5w pour une puissance optique résultante de 22w, toujours à la sauce Longer3D avec donc un faisceau compressé sur un point focal annoncé à 0.08*0.1mm (pour mémoire le 10w a un faisceau encore plus fin: 0.06*0.06mm, et plus un faisceau est fin, plus la puissance résultante au point focal est importante à puissance optique identique ).

De même, le laser est présenté dans un facteur de forme rectangulaire permettant de faire le réglage de la mise au point directement sur la base avec la cale fournie, au lieu d’utiliser les habituelles piges métalliques qui se positionnaient derrière, simplifiant d’autant l’opération.
Ce nouveau format s’accompagne d’un nouveau design, avec un vitre de protection en façade apportant un gain en sécurité (mais qu’on ne négligera pas, en utilisant toujours des lunettes de protection) et permettant de voir clairement la zone de travail.

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En plus des habituelles protections offertes par le RAY5 (détection de mouvement, détection de flamme…) cette nouvelle version ajoute des fins de course sur les origines des axes X et Y. Pas forcément essentiel sur mon utilisation d’un laser, ces fins de course permettent de faire un retour à l’origine et d’avoir toujours le même positionnement et donc d’augmenter la productivité en assurant le même positionnement, et donc la répétabilité lorsque l’on doit faire des pièces identiques !

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Les menus sont identiques avec les versions précédentes, mais désormais, le homing n’est plus “logiciel”.

De même, pour un usage sur le long terme, LONGER propose une lentille amovible pour faciliter tant le nettoyage que le remplacement, permettant ainsi d’assurer la qualité du travail, et ça c’est une vraie bonne idée vu comme certains matériaux peuvent encrasser la lentille avec les fumées.

Concernant la puissance, LONGER annonce des capacités de coupe améliorées (forcément, avec le gain de puissance, il aurait été étonnant que ce ne soit pas le cas).

Par exemple : coupe en 1 passe dans du pin de 15mm ou de l’acrylique de 8mm (laser diode donc forcément de couleur, sur le blanc, point de salut ! ). Evidemment, pour de plus grande épaisseur, c’est possible, en plusieurs passes, ce qui d’autant plus recommandé pour éviter les risques de départ de feu ou à moindre risque, les déformations de matière !

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Coupe dans du pin d’1cm d’épaisseur, sans avoir besoin de monter en puissance, ça rentre comme dans du beurre ! On remarquera sur les séparations fines, avec l’augmentation de la puissance et la chauffe du bois, les légères déformations avec la rétractation du côté chauffé!
Si le matériau est épais, il vaut parfois mieux procéder en plusieurs passages à moindre puissance.

La marque annonce également la coupe dans de l’acier de 0.05mm…(n’en ayant pas, je ne testerai pas et je les crois sur parole !)
Et encore plus étonnant, de la gravure métal en “couleur” (mais pas comme ce que permet le laser MOPA ou Fibre par exemple, il s’agit plus de variation de teinte)

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Sur de l’acier, je ne constate pas vraiment de variations de couleurs…. par contre, on est vraiment sur de la gravure et non plus du simple marquage : la matière est vraiment creusée.

En inclinant, on voit le travail sur la matière et en passant l’ongle, ça accroche vraiment.

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Les risques des lasers

On ne le répétera jamais assez, la sécurité des personnes et des biens étant essentiels !
Un dispositif laser présente des risques, d’autant plus avec l’augmentation des puissances mises à disposition du grand public.

Vous pouvez vous référer à des organismes comme l’INRS qui présente les dangers au niveau professionnel et met à disposition un pdf récapitulatif.

Quelques points, non exhaustifs:

  • Risques oculaires: protégez vos yeux avec des lunettes de protection spécifiques
  • Risques de brûlures: attention à ne pas diriger le laser sur la peau, directement ou indirectement
  • Risque d’incendie: attention à la chaleur dégagée par le faisceau (suivant le laser on peut dépasser les 1000°c) et le risque d’inflammation des matériaux traités
  • Risques chimiques: les matériaux peuvent dégager des poussières et des vapeurs/fumées toxiques, voire mortelles (les disques vinyls par exemple..)
  • Prévenez votre entourage quand le laser et en action, surtout les petits, qui sont susceptible d’être plus au niveau de vue directe sur le faisceau!

N’utilisez donc votre laser qu’en connaissance de cause et en cas de doute, n’hésitez pas à vous renseigner !

Les tests

A noter que les tests réalisés ne sont que des indications sur ce qu’il est possible de faire. Vos résultats dépendent de vos réglages et des matériaux utilisés, et idéalement, il faut faire des tests sur des échantillons de chacun des matériaux utilisés. Par exemple, le contreplaqué (CTP) que j’utilise n’est pas le même que le vôtre (encollage, type de colle…) ou le CTP que je prends en GSB xxx ne prendra pas les mêmes réglages que celui du GSB yyy!!

A la fin de l’article, vous trouverez un pdf résumant les indications données par le fabricant, toujours une bonne base de départ pour éviter de partir dans l’inconnu.

Le pin

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La première mire est trop claire, les vitesses sont trop élevées.
La seconde utilise des vitesses plus lente et montre que les couples faibles vitesses / hautes puissances  ne font pas bon ménage avec du bois résineux… et même du pin 22 mm résiste aux 20w, sur la face opposée, on ne voit que des points noirs. Mais comme vue précédemment, le 10mm n’y résiste pas… donc on doit pouvoir s’attaquer facilement à du 18mm.
Au delà, par exemple sur du 22mm, on voit qu’en 1 passe, point de salut! Il vaut donc mieux procéder par étapes, adopter des couples vitesses / puissances ne faisant pas de marque de brûlure et baisser le laser lorsque nécessaire en utilisant plusieurs passes! Vous noterez les différences avec la même mire, à 2 endroits de la même planche de pin…d’un côté, ça marque, de l’autre ça brûle… suivant la quantité de résine présente dans le pin et sa répartition!

Le contreplaqué en 5mm

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Après réalisation d’une mire et choix du couple, réalisation d’un bout (¼) de plateau de 30cm sur 30cm, gravure et découpe! Gravure nette et précise, tout comme la coupe!

Acier

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Comme indiqué plus haut, dans l’acier on grave et on grave bien !
Au dessus avant nettoyage, en dessous, le résultat final, dans un support acier d’une enseigne suédoise.

N’étant pas en puissance continue, on voit qu’il manque un petit bout, le temps que le laser arrive à sa puissance cible! La différence entre le mode M3 et le mode M4 des logiciels de gravure.

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La pierre

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Pour la pierre, c’est possible avec le 20w… quitte à adopter une vitesse lente… et à passer au-dessus de 50% de la puissance pour obtenir un résultat bien visible! Évidemment les paramètres et les résultats seront variables suivant le type de pierre utilisé!

L’aluminium

Photo avant/après… c’est la même chose!

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Un laser diode sera inefficace sur l’aluminium quoiqu’en disent certains ! Chaque laser, suivant sa longueur d’onde ou son type aura ses propres matériaux de prédilection, et pour le diode, l’alu n’en fait pas partie… ou presque! Malgré tout, il est donc possible non de graver l’aluminium, mais de le marquer, comme je vous l’avais déjà montré sur le test du 10w… et l’effet avec le 20w sera d’autant plus perceptible.

Ici, j’utilise le bed d’une imprimante FDM

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Au dessus, gravure en direct… résultat inexistant… En dessous, en déposant au préalable un film de …moutarde !

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Là ou il ya de la moutarde… ça grave… là ou il n’y en a pas…rien..nada!!

Différents tests sur alu…

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de l’huile végétale… Rien
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huile minérale/moteur : rien
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du vinaigre…rien ou presque… et au final, rien après nettoyage!
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de la moutarde, ça marche! le “secret” étant d’appliquer une couche fine et le plus uniforme possible

A noter que ça reste du marquage, la matière n’est pas attaqué, mais c’est indélébile, sauf à utiliser un abrasif, ça ne partira pas !

Plexiglas

Pour finir, le plexiglas.

Avec une plaque de transparente acheté en GSB, donc sans aucune précision sur la constitution… ça confirme que le laser diode est inefficace ou presque…
Au mieux, ça ne marque rien, au pire ça noirci avec les fumées émises en dessous..
Et entre les 2 ça marque partiellement et ca fond… donc rien de bien concluant…

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Pas facile de photographier une surface transparente pour rendre compte du résultat… surtout quand il n’est pas concluant.

Par contre, sur du plexiglas de couleur, dont le noir, c’est plutot efficace… juste comme le bois, faire attention au couple vitesse/puissance… la chaleur pouvant  ramollir le matériau!
Ici sur du noir, on peut voir que sur les hautes puissances, les bords ont tendance à “fondre”.
Et niveau découpe, on dépasse les 5mm sans soucis, et sans monter à 100%, donc, les 8mm indiqués par la marque, doivent être effectivement possible, mais je ne pousse jamais à 100%.
(N’ayant pas de plexi de couleur sous la main, j’ai utilisé la cale permettant de régler la hauteur du laser)

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L’air assist

Compte tenu de la puissance, autant sur le 5w et le 10w on pouvait faire l’impasse sur l’air assit, autant sur le 20w, c’est quasi obligatoire pour évacuer au maximum les poussières et les scories! 


Celui mis à disposition au catalogue de LONGER n’est pas le plus excessif, loin de là, ni le plus puissant d’ailleurs!

A l’usage, il fournit un débit d’air suffisant pour un impact sonore négligeable par rapport au fonctionnement de la ventilation du laser. En fonctionnement il est forcément plus bruyant que ma cuve d’atelier… sauf quand celle-ci se met en marche…Et niveau encombrement, c’est nullement comparable!
Au niveau du branchement, tout est prévu, il suffit juste d’insérer le tuyau pneumatique !
Rien de plus simple !

J’aurai peut-être préféré un modèle un poil plus puissant…20l/min me semble être dans la fourchette basse pour l’usage avec un 20w, mais pour un usage dans un local restreint, le niveau de bruit n’aurait pas été le même non plus…Il fait quand même bien le job, et dans tous les cas, à mon avis, un air assist est indispensable avec un 20w !

De même, un nid d’abeille avec une plaque d’acier permettra de limiter les traces de brûlures en évacuant les fumées, tout en protégeant votre surface de travail, qui sera largement “marquée” autrement.

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La connexion de l’air assist… juste à enficher le tuyau d’air sur la connection déjà présente sur la tête… rien de plus compliqué!

Conclusion

Avec son module 20w, Longer apporte un vrai plus à sa gamme RAY5 !
Le gain de puissance par rapport au 10w est clairement perceptible, et permet d’attaquer des matériaux encore inaccessibles au 10w, même en plusieurs passages, et ponctuellement de couper des matériaux épais. Niveau coupe, pensez à faire des tests pour éviter de détériorer les matériaux ou éviter les risques de départ de feu! Privilégier de travailler en plusieurs passes ! Et si vous avez de nombreuses coupes à faire, le marquage du contour avec le laser et la découpe à la CNC ou à la scie à chantourner peut être à privilégier !

Sur ce modèle, l’apport des fins de course sur l’origine ne me semblait pas forcément utile au premier abord, mais à l’usage c’est un vrai plus et on prend rapidement l’habitude tout en appréciant ce côté pratique. Et de n’avoir mis que ceux à l’origine permet les travaux de répétition sans soucis, tout en faisant l’économie par rapport à certains modèles concurrents utilisant des fins de course mini et maxi… avec forcément un impact sur le prix final. D’autant que les fins de course en max sont inutiles si dans votre logiciel vous avez configuré la bonne taille de surface de travail. Une fois le “home” fait, sauf à placer vos découpes hors surface de travail, le laser ne dépassera pas la zone de travail.

LONGER nous propose donc un laser 20w très fonctionnel avec la praticité de la gamme RAY5, ses sécurités et toujours son mode autonome qui ne nécessite pas le branchement d’un ordinateur à demeure, soit avec son écran, soit son mode web via wifi.
Si vous n’avez pas encore de laser ou un “petit” 5w, le passage au 20w est un vrai plus et le RAY5 me semble clairement un modèle à prendre en considération. Déjà bien placé niveau prix, il devient clairement intéressant avec les promotions régulières sur le produit et les récentes baisses de prix.

Positive
  • La puissance
  • la conception de la tête
  • la vitre de protection
  • le silence “relatif”
  • le branchement natif de l’air assist
  • la lentille amovible
  • l’air assit pratique et silencieux
  • la compatibilité de la tête avec les anciens modèles de la gamme pour upgrader à moindre coût 
Negatives
  • la surface de travail légèrement réduite du fait de l’encombrement de la tête
  • l’air assit qui pourrait être plus performant, mais forcément plus bruyant
  • un système de réglage de la mise au point plus rapide
  • Absence d’un système natif pour relever le châssis pour utiliser un rotary

Test réalisé par Fitzgérald Duchemin pour Nozzler.io

Tableau référence pour le LONGER RAY5 20W proposé par la marque :

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