Test de l’imprimante 3D QIDI TECH i-mate

Bonjour à toutes et à tous, nous nous retrouvons aujourd’hui pour vous livrer notre retour sur l’imprimante 3D QIDI TECH i-mate. QIDI TECH a eu la gentillesse de nous en envoyer une afin d’avoir notre retour.

1- Présentation de la marque :

QIDI TECH, pour Qidi Technology

“Zhejiang QIDI Technology Co., Ltd est situé dans la ville de Ruian, province du Zhejiang. Nous sommes une entreprise de haute technologie qui recherche, développe et commercialise rapidement des imprimantes 3D professionnelles en Chine.

Notre équipe de développement, notre équipe de vente et notre équipe après-vente sont notre force exceptionnelle pour offrir à nos clients une meilleure expérience produit.

Si vous avez des questions ou des problèmes, QIDI TECH vous proposera des services d’assistance exclusifs et rapides. Nous travaillerons dur pour aider les clients à résoudre tout problème.

Bienvenue à nous contacter pour de futures affaires.”

Source : https://www.qd3dprinter.com/

2- Réception et Unboxing :

Le colis est arrivé, et le beau bébé pèse pas moins de 25kg… c’est lourd. L’imprimante est intégralement montée et bien emballée. On retrouve un bon nombre d’accessoires et une bobine de filament PLA.

Accessoires :

  • 1 cable d’alimentation
  • 1 spool holder
  • stick de colle
  • 1 tournevis plat
  • 1 tournevis 6 pans
  • 2 clés 6 pans
  • 1 clé plate de 6
  • 2 fusibles
  • des spares de vis/boulons/rondelles
  • 1 tube de guidage filament
  • 2 tubes PTFE pour l’extrudeur
  • 1 buse 0.2mm
  • 1 connecteur supplémentaire Carte mère (par exemple pour alimenter une caméra)
  • 1 lettre de remerciement
  • 1 livret de guide (très complet, en anglais)
  • 1 feuille pour leveling
  • 1 clé USB 16Go

Vidéo Unboxing :

NB : Prenez le temps de lire le guide avant de déballer l’imprimante, il y a une explication complète de l’ordre à suivre, et ça vous fera gagner du temps.

L’imprimante a pas mal d’options d’origine, dont une reprise de print après coupure, un bel écran tactile couleur bien réactif, une carte Wifi, TMC2209, bed flex magnétique, Spool Holder télescopique, éclairage LED,…

Il existe également la même version en S, non pas une version plus silencieuse, mais une version avec Cover. Il est préférable de prendre la version S si vous souhaitez imprimer des matériaux compliqué avec les écarts de température.

3- Tests et Print :

Il faut le dire, c’est gros. Un bon gros bébé. La dimension d’impression est de 260x200x200, ce qui n’est pas énorme au vu de l’encombrement, mais c’est suffisant pour un grand nombre de réalisations.

D’un point de vu technique, la prise électrique se trouve à l’arrière de l’imprimante, avec un bouton d’alimentation. On gagnerait en pratique d’avoir ce bouton sur l’avant, mais c’est un détail.
On retrouve également sur l’arrière le porte bobine (spool holder) télescopique.

Sur les côtés de la machine on retrouve des ouvertures, ainsi que 2 poignées ergonomiques pour faciliter le transport.

Enfin, sur la face avant se trouve un écran de contrôle tactile résistif, ainsi que le port USB. Un petit point négatif à noter pour moi, le port USB fait que quand on branche la clé, celle ci sort de la machine, et serait susceptible d’être accrochée malencontreusement…

Tous les prints réalisés sont sans modifications de paramètres, et avec une machine stock.

Le premier print sort tout droit de la clé USB.

C’est propre, pas de défaut d’impression.. Il y a quelques défauts de pigmentation du filament qui n’arrange pas le rendu. Le bed flexible magnétique accroche parfaitement, voir trop bien…

On note une couleur blanchâtre de la surface en contact avec le bed. On retrouvera ce défaut sur les autres prints.
Je suis agréablement surpris également, je pense que c’est la première imprimante qui propose des .gcode de test sans raft ! Merci.

Deuxième print, un porte pommeau de douche. Pour la génération du fichier j’ai donc installé le soft proposé par la marque. Le logiciel est disponible sur la clé USB fournie, en version Mac et PC (l’avantage d’avoir une marque qui se destine aux professionnels, ça doit être plug&play)

Le soft est très facile à utiliser, surement une version de Cura modifié.

Encore une fois, aucun problème. J’ai voulu tester, sur ce print, les surplombs sans supports, et ça s’est très bien passé. Pas de coulure, pas de problème de jonction de couches etc. Le STL vient de Thingiverse, et je le rappelle, les paramètres utilisés sont les paramètres de base. Aucune modification.

Le troisième print est réalisé à partir d’une modélisation rapide sous sketchup afin d’adapter l’autoradio simple DIN sur un support double DIN. Ça colle parfaitement ! Les dimensions sont bien respectées, et c’est un très bon point. Surtout sans aucune modification ni de la machine ni des paramètres.

On remarque encore le blanchissement de la surface en contact avec le bed, même si sur le gris de Extrudr ça se voit moins. Il faut donc vraiment prendre en compte ce détail.

Quatrième print : une petite pince genre brucelle :

Encore une fois aucun problème. Vous pouvez même remarquer que j’ai lancé l’impression directement après le print de l’autoradio, sans prendre le temps d’enlever le contour…

Pour le cinquième print test, j’ai voulu pousser un peu la machine dans ses limites. Le Soft de Qidi propose de slicer avec une hauteur de couche de 0.01mm… Honnêtement c’est vraiment too much. L’imprimante s’exécute, c’est pas moche, mais c’est loin d’être parfait. Par contre c’est hyper long… normal.
Il serait surement possible d’avoir un bon rendu en utilisant la buse 0.2 fournie, et en travaillant les paramètres, mais je n’ai pas voulu passer de temps la dessus. Selon moi si c’est pour aller en dessous de 0.1/0.08 de layers, il faut changer de technique d’impression et privilégier la résine.

Le sixième print, un adaptateur pour laisser s’écouler la résine du plateau sur une imprimante Longer Orange 30. Ce print m’a permis de tester les supports en contact avec le bed uniquement. C’est sans soucis de ce côté la avec les paramètres de base, ils s’enlèvent très facilement et sans nécessité de post traitement.

Enfin, nous finissons ce test avec un septième print. Pour continuer dans le test des supports, j’ai cette fois ci imprimé une manette de Nintendo Switch (je vous conseille ce modèle… c’est selon moi le mieux adapté 🙂 ). Ce modèle à l’avantage d’être rempli de supports, et notamment une grosse partie de supports posés sur des parties déjà imprimées.

Pour cette fois, les paramètres de bases sont limites. En effet les supports qui démarrent sur des parties imprimées collent beaucoup plus au print que quand ce sont des supports en surface avec le bed. Il faudra donc nécessairement travailler les paramètres d’interface.

4- Côté Hardware

En regardant un peu la machine au déballage, j’ai été tout de suite un peu déçu, par les capteurs de fin de courses. On est sur des capteurs simples, et j’aurais préféré de l’optique. Plus précis, moins fragile.

Le câble management est quand à lui très bien réalisé.

Sous la machine se trouve la carte mère et l’alimentation, protégées sous une grille métallique.

Tout est bien installé et câblé. Une alimentation Mean Well 24V, une carte mère STM32 avec drivers TMC2209 soudés (on aime pas trop ça…) et pas mal de prises optionnelles sur la carte mère qui suggère quelques upgrades. Notamment une prise d’alimentation Camera. On note aussi l’extension carte wifi, même si je n’ai pas utilisé cette option.

Côté Hotend c’est très facile à ouvrir avec la vis supérieure et c’est bien pensé. Je ne me prononce pas encore sur la durée de vie de la nappe (CF le problème de quelques utilisateurs de la Sidewinder X1), mais au vu des renforts prévus sur celle ci, je pense qu’il ne devrait pas y avoir de problèmes.

5- Conclusion :

La Qidi Tech i-mate est une bonne imprimante 3D, qui actuellement se vend aux alentour de 340€ en stock Europe. Pour ce prix nous avons une imprimante 100% montée, c’est à dire qu’elle est prête à imprimer dès le déballage (hormis un leveling quand même).
L’imprimante est bien pensée et Qidi Tech offre un solution logiciel à l’image de leur présentation : “des imprimantes 3D professionnelles“.
Les points positifs sont le plug&play total, la facilité d’utilisation, un soft Apple/Windows compatible très bien fait, des drivers TMC2209, une alimentation MeanWell, une parfaite finition de l’imprimante et de ses accessoires. Il faut également noter que l’imprimante est très facilement transportable avec son Spool Holder télescopique. La fonction Wifi qui permet d’envoyer les slices directement vers la clé USB sans devoir brancher/débrancher.
Les points négatifs sont selon moi les endstop classic bouton, le bruit (rail + ventil) quand même assez présent qui vient gâcher le “silence” de la carte mère + TMC2209, son poids… et enfin le port USB… Avec l’option Wifi j’aurais préféré un port SD, ou alors un port USB caché sans risque d’accrochage.

Pour finir mon test, je conclurai ainsi : Vous êtes designer/artiste/technicien et vous avez besoin de réaliser des impressions de fichier modélisés facilement et rapidement sans vous prendre la tête ?? Allez-y foncez!
Par contre, si vous êtes geek et que vous préférez imprimer des bustes de Batman qui brillent et customiser votre imprimante je ne pense pas que celle ci soit faite pour vous.

Gauthier Le Rouzic
Gauthier Le Rouzic

Artiste plasticien, Maker & Cheese Burger Lover.

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