Test de l’imprimante 3D Artillery Sidewinder X3 Plus

Bonjour à tous et toutes, aujourd’hui je vais tester une des nouvelles imprimantes de chez Artillery : la Sidewinder X3 Plus.

Petit rappel sur la marque :

Artillery3D, compagnie spécialisée dans l’impression 3D, fondée en 2018 s’est fait connaître du grand public avec sa première imprimante la “Sidewinder X1”.

Imprimante que j’ai eu et que j’ai encore à ce jour. Cette imprimante, à l’époque, était à la pointe de ce qui se faisait en matière d’imprimante cartésienne et avait l’avantage d’avoir un gros volume d’impression.

Depuis, la marque n’a cessé de grandir, a fait évoluer sa X1 et a présenté d’autres modèles, comme la Genius, une X1 plus petite ou la Hornet (modèle qui n’a pas vraiment fonctionné).

Aujourd’hui Artillery 3D commercialise la X2, une évolution de la X1, La X3 en version Pro et Plus (la différence est dans le volume d’impression) et plus récemment la X4 la aussi en version Pro et Plus. Cette dernière marque une rupture avec le fait de tourner nativement sous klipper. 

Maintenant en ce qui concerne la X3 plus, Sur le site d’Artillery3D on peut y trouver les specification : 

et des informations qui attirent l’œil !

Allez, partons à la découverte de cette machine.

Unboxing de la Artillery Sidewinder X3 Plus :

Ci dessous la vidéo de l’unboxing :

Le packaging est impeccable, le montage est relativement simple et rapide.

Un kit d’outil et d’accessoire est fourni avec, il contient : 

  • une carte micro Sd avec son adaptateur USB
  • Une spatule. pour décoller les impressions (?) avec un plateau pei magnétique c’est un peu inutile !
  • la “Pince coupante bleue”, celle-ci, elle est incontournable !
  • Un câble USB pour raccorder l’imprimante à un pc
  • une nappe de connection de rechange.
  • Un kit d’outil
  • Un Kit de débouchage
  • Un tube de colle
  • Une buse de rechange.

Déjà un truc qui me plait pas trop, la buse est propriétaire :

Une chose qui me plaît plus par contre, c’est le tiroir directement prévu dans la machine pour ranger tous les outils et accessoires !

La finition générale de la machine est vraiment bonne. les barres de renfort ont l’air d’être en fibre de carbone.

Une chose intéressante aussi, la machine est pourvu d’un système d’auto nettoyage. Le système est situé à l’arrière du plateau chauffant et un bac de récupération est directement intégré dans la structure.

Je démarre donc la machine, me familiarise un peu avec l’écran tactile, et démarre les réglages de base.

  • Z Offset
  • Manual bed levelling (les 4 coins grâce au molette de réglage sous le plateau)
  • Auto bed levelling.

Un chose très sympa, c’est la réglette led intégré en haut. ça fait bien le taf !

Une fois ceci fait, il est temps de passer au tests.

La Artillery SW X3 Plus, les tests :

Pour débuter, je vais commencer par les fichiers présents sur la carte SD.

Il n’y a pas grand chose: 2 Benchy (1 en 37 min et un autre en soit disant 18 min), une épée “collapsible”(18h de print annoncés) et le bac de récupération des déchets lors du nettoyage de la buse (celui fourni avec la machine est effectivement imprimé).

Je commence par le Benchy en 37 minutes avec l’échantillon de filament fournis, du PLA High speed blanc.

Délais tenu, même un peu mieux, un tout petit peu plus de 35 min!

Le benchy en lui même est propre.

En observant le plateau, je me rends compte que ma 1ere couche est un peu trop écrasée. Je règle mon Z offset en conséquence.

Je continue avec le Benchy “18 minutes”:

Et après un peu plus de 22 minutes :

La qualité du benchy quand à elle, est très bonne aussi.

Après ces deux premiers tests, il y a une chose qui me frappe: le plateau chauffant et relativement long à monter en température !

Ça change de la X1 où le plateau en 220V montait en température très vite. Sur cette machine je ne sais pas si c’est toujours du 220V ou bien du 24V.

Avant de continuer les tests d’impression, je vais brancher la machine sur mon raspberry avec octoprint histoire de pouvoir faire du monitoring.

Après un peu de configuration donc voila le résultat de la stabilité de la température.

La linéarité peut être franchement améliorée.

Voilà déjà les valeurs en mémoire dans la machine.

Puis voici les résultats de l’autotune sur la hot end et sur le heat bed.

Hot end :

Heat bed:

On voit clairement des différences.

Je lance donc les commandes appropriées pour régler les nouvelles valeurs et un M500 pour sauvegarder tout ça dans la mémoire.

Résultat : 

Rien à voir ! c’est bien plus stable.

Petit test de chauffe du plateau :

Voilà, il faut environ 7 minutes au plateau pour passer de 15 à 70°.

Passons à la suite des tests d’impression.

Pour cela, comme à chaque test de machine FDM, j’utilise PrusaSlicer.

1er test :

Premier constat, le nettoyage de la buse n’est pas dans le firmware, il doit être dans le start gcode. Le plateau est toujours aussi lent à chauffer et enfin dans mon start GCode j’ai le rappel du leveling qui est en mémoire. Au lieu de cela, la machine a refait un leveling complet à froid.

Après analyse des Gcode fournis, je remarque dans le Start GCode la commande G12 C2.

Dans la référence GCode de marlin, la commande G12 correspond à une commande ‘Clean nozzle’. 

C’est donc cela qu’il faut que j’ajoute.
Le G29 dans mon start gcode est aussi à l’origine du fait que l’auto level se fait au début de l’impression. Je le supprime et le remplace par un M420 S1 (commande de rappel des valeurs en mémoire)

A côté de ça, le print est impeccable, le filament qui m’a souvent posé problème par le passé n’a posé aucun problème.

2ème test :

Un petit torture test de type latice. je vais tester avec ce modèle la rétractation et la résistance au heat creap de la hotend.

Impeccable, le résultat est propre !

Par contre en observant la machine pendant la chauffe, j’ai remarqué que le carter du plateau se déformait.

Plateau froid :

Plateau à 70°C :

3eme test:

Cette fois, je vais tester la machine dans sa capacité à aller vite.

Je vais utiliser le mode vase à 250 mm/s avec une parois de 0.6mm. Le débit volumétrique (VFR Volumetric Flow Rate) est de 26mm3/s. 

La machine suit bien. Les 250mm/s sont bien respectés et la qualité du vase est bonne.

Quatrième test :

Pour ce test, je vais mettre l’endurance de la machine à l’épreuve. Je vais imprimer un dragon articulé donc la durée totale d’impression est estimée à environ 26h.

Malheureusement au bout de 17h, l’impression est un échec car les petites sections du dragon se sont décollées du plateau.

Dernier test :

Pour ce dernier test, je pars sur un modèle dont je suis sûr qu’il ne se décollera pas.*

Il y a quelque temps, j’ai imprimé un jeu assez sympa, le Prusa Balance :

https://www.printables.com/model/633194-prusa-balance-game

Comme je n’ai pas fait la boite de rangement, et bien ça tombe bien car j’ai trouvé le modèle : 

https://www.printables.com/model/668733-prusa-balance-game-storage-box

  • Filament Eryone Matte HS PLA

Je lance l’impression à 250 mm/s et l’estimation est quand même de 8h !

La grande surface d’impression est très appréciable dans ce cas la.

Je lance le couvercle pour environ 4h à 250 mm/s

Et voila l’ensemble :

Trés trés satisfait du résultat  !

Conclusion sur la Artillery Sidewinder X3 Plus :

Artillery revient à ses racines avec cette X3 Plus qui fait penser à une X1 dopée aux vitamines !

J’étais sceptique quant au 300mm/s sur une cartésienne et sans système de ventilation secondaire comme sur la Thunder de Geeetech. Mais force est de constater que si !

La rigidité de la machine est bonne, les barres en fibre de carbone jouent bien leur rôle.

La qualité générale des impressions est bonne et la prise en main est facilitée avec le grand écran tactile. Il est juste dommage que le plateau chauffe si lentement. Je regrette celui de la X1 en 220V qui chauffe très rapidement.

Dans l’ensemble c’est une bonne machine, avec un bon rapport qualité prix et qui offre un grand volume d’impression. Donc si vous avez de grands projets et besoin d’une grande imprimante, je vous la recommande !

Positive
  • Grand volume d’impression
  • Bonne précision et bonne qualité d’impression
  • Grand écran tactile mobile
  • Possibilité de passer sous klipper
Negatives
  • Chauffe du plateau lente
  • Charge et décharge du filament uniquement avec l’interface. aucun moyen de le faire manuellement.
  • Buse propriétaire
  • Accroche du plateau sur le petite pièce qui est un peu légère

Merci à Artillery et Nozzler.io de m’avoir fait confiance pour tester cette machine.

A bientôt pour de nouveau test.

Muller Cédric
Muller Cédric

De nature curieuse, je suis tombé dans l’impression 3d il y a 6ans. Depuis c’est devenu une passion étendu à la gravure/découpe laser et CNC. Passionné aussi d’informatique et de robotique, les parties firmware et technique des imprimantes 3D n’ont quasiment plus de secret pour moi.

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