Test de la X1-Carbon Combo de chez BAMBU LAB

Bonjour à tous.

Aujourd’hui, je vous présente mon test de la toute première imprimante de la marque BAMBU LAB, baptisée BAMBU LAB X1-Carbon Combo.
Cette imprimante révolutionnaire à sa sortie en 2022 présente une structure “core XY” et une enceinte fermée, permettant des impressions à grande vitesse en PLA ainsi qu’avec des matériaux techniques.
Et ce n’est pas tout, elle offre également la possibilité d’imprimer en multi couleur !

La marque

Bambu Lab, fondée en 2020, est une start-up spécialisée dans la conception et la fabrication d’imprimantes 3D de bureau de pointe.
Bambu Lab propose une gamme variée d’imprimantes déclinée en trois séries distinctes, à savoir X1, P1 et A1.
Ces séries se différencient par leurs niveaux de prix et d’équipement respectifs. Les tarifs s’échelonnent de 320 à 1500 euros, offrant ainsi des options adaptées à différents budgets et besoins.
Toutes les imprimantes de Bambu Lab présentent une vitesse d’impression maximale pouvant atteindre 500 mm/s, garantissant des performances rapides et efficaces.

Vous trouverez également sur le site de la marque, un important choix de filaments d’impression 3D dans divers matériaux et couleurs parfois très originales et bien entendu toutes les pièces détachées nécessaires à l’entretien et la réparation des machines.

Bambu Lab démocratise encore plus l’impression 3D, avec la création de tout un écosystème autour de ses imprimantes connectées, comme le slicer “bambu studio” et la plateforme de partage “makerworld”. 

La société communique sur le fait qu’elle se positionne comme un acteur responsable en mettant l’accent sur la durabilité et le respect de l’environnement.
Par exemple, elle propose des bobines de filament rechargeable type “Refill” ou “masterspool”. 

Unboxing et Montage de la BAMBU LAB X1-Carbon Combo

En seulement 15 minutes, vous pouvez la mettre en service, grâce à sa simplicité extrême et aux instructions détaillées fournies dans la notice.

Les étapes se résument à retirer les films protecteurs et les mousses utilisés pour sécuriser la machine pendant le transport. Il suffit ensuite de retirer quelques vis qui maintiennent le plateau en place (repéré par des flèches rouges), de fixer l’écran à l’avant et le support de bobine à l’arrière, puis de brancher l’AMS.

Ensuite, il ne reste plus qu’à suivre les étapes de configuration logicielle et de calibration. Tout est automatisé, il suffit de vous laisser guider. Branchez le câble d’alimentation, connectez-vous au Wi-Fi à l’aide de l’application, et la machine effectuera sa propre routine de calibration, y compris la mise à niveau automatique du lit et la compensation des vibrations.

Une fois cela fait, vous êtes prêt à commencer à imprimer.

Contenu de la boîte

-L’imprimante BAMBU LAB X1C.
-Le système AMS.
-Un plateau.
-Trois bobines de filament: PLA vert, PLA carbone, et filament de support. 
-Une buse de remplacement.
-Une boite d’accessoires contenant, une aiguille de débouchage de buse, tous les câbles servant au raccordement de l’imprimante et de l’AMS, un racleur de buse, le support de bobine arrière, deux coupes filament de rechange, etc …

Les caractéristiques

-Volume d’impression (LxPxH): 256 x 256 x 256 mm³.
-Châssis fermé (plastique et verre).
-Hotend: Tout en métal.
-Buse Acier trempé de 0.4 mm, (0.2mm, 0.6mm, 0.8 mm optionnel).
-Température maximale du Hotend: 300 ℃.
-Compatibilité des plaques d’impression: Texturée, Cool Plate, Engineering, haute Température.
-Température maximale du plateau d’impression: 100℃.
-Vitesse maximale de la tête d’outil: 500 mm/s.
-Ventilateur de la chambre, Ventilateur de refroidissement des pièces auxiliaires.
-Filtre à air à charbon actif.
-Filament pris en charge: PLA, PETG, TPU, PVA, PET, ABS, ASA, PA, PC, polymère renforcé de fibre de carbone/verre.
-Caméra de surveillance de chambre: 1920*1080 / 30 images par seconde.
-Timelapse pris en charge.
-Capteur de fin de filament.
-Dimensions physiques: 389 * 389 * 457 mm.
-Taille du colis: 480 × 480 × 590 mm.
-Poids net: 14.13 kg, Poids brut (avec AMS): 22.3 kg.
-Exigences électriques: 100-240 VCA, 50/60 Hz, 1 000 W à 220 V, 350 W à 110 V.

L’AMS c’est quoi

L’AMS (Automatic Material System) est un système de chargeur à quatre bobines. Son utilité est de pouvoir faire des impressions en multi couleurs, (jusqu’à 16 avec 4 AMS branchés sur la machine). Une autre utilité à l’AMS, c’est que vous pouvez avoir différents matériaux à l’intérieur et lancer une impression en PLA, suivie d’une impression en ABS sans avoir à manipuler les bobines… Pour un fainéant comme moi, c’est parfait. Autre point, si vous avez deux bobines de PLA noir (ou autre matériau et couleur) dans l’AMS, la première bobine se videra complétement et la machine viendra s’alimenter avec la seconde sans aucune intervention de votre part. Donc oubliez les fonds de bobine qui traînent !

A l’utilisation, c’est très simple, il suffit de monter la bobine dans l’AMS, d’insérer le filament dans l’orifice et l’appareil reconnaîtra automatiquement le type de filament et la couleur grâce à la puce RFID présente sur la bobine (dans le cas où celle-ci est de la marque BAMBU LAB bien sûr). Pour les bobines d’autres marques, il faudra entrer manuellement la couleur et le type de filament par le biais de l’écran tactile. 

Dans le détail

La force de l’écosystème Bambu Lab est d’avoir une machine connectée, directement exploitable par le biais du slicer maison, “Bambu studio”. Il est toutefois possible d’utiliser un autre slicer comme par exemple “orca slicer” très prisé en ce moment.

Autre point fort, c’est la communauté et le site de partage de fichiers, Maker World qui vous permettra comme pour un site de partage standard de trouver une multitude de modèles 3D pour satisfaire vos envies d’impression, mais également de trouver les projets directement téléchargeables dans le slicer “Bambu studio” avec les bons paramètres d’impression configurés. En bref, vous téléchargez un projet, et vous n’avez plus qu’à lancer l’impression, à condition d’avoir du filament dans l’imprimante bien entendu.

Je trouve ce dernier point très intéressant notamment pour les débutants, cela permet une approche complètement plug and play sans passer des heures à essayer de comprendre chaque paramètre.

Bien entendu, il faudra mettre le nez dans les paramètres du slicer au bout d’un moment et essayer de comprendre tout ça si on ne veut pas être frustré à la longue…

Une application mobile nommée Bambu Handy, vient compléter l’expérience en permettant de contrôler l’imprimante directement depuis son smartphone, et de surveiller ses impressions à distance grâce à la caméra. Vous pouvez même lancer des projets disponibles sur MakerWorld directement sur votre imprimante grâce à votre smartphone.

Bambu Lab a pensé à tout, même à faire un site internet regroupant en détail sous forme de tutos, toutes les étapes de maintenance de l’ensemble de ses machines. Tout y est clairement expliqué, étape par étape, vidéos à l’appui. C’est un service ô combien pratique qui devrait, je pense être adopté par d’autres fabricants… Pour y accéder, c’est ici.

C’est une imprimante complètement carénée composée d’aluminium et verre avec une architecture core XY ce qui permet d’atteindre des vitesses d’impression importantes sans perte de qualité.

En façade, vous trouverez l’écran de contrôle tactile de 5 pouces en 1280×720.

Les menus sont assez bien faits, tout est clair, le tactile répond très bien.

À l’arrière, nous trouvons le système de tension automatique des courroies, très pratique lors des maintenances. (étapes décrites dans le wiki)

Nous trouvons également la sortie d’air du caisson. Comme sur la P1S testée précédemment, l’imprimante dispose d’un système de ventilation avec filtre à charbon actif. Ce qui est très utile pour éviter les odeurs lorsqu’on imprime de l’ABS par exemple. Cependant, attention, la principale source de pollution émise par nos chères imprimantes sont les nanoparticules, donc une filtration HEPA en complément aurait été bienvenue…

Comme c’est souvent le cas malheureusement, le support de bobine est positionné à l’arrière de la machine. Etant donné que la machine est pourvue d’un AMS, je n’ai pas monté celui-ci. (position, voir flèche rouge)

A l’intérieur, nous trouvons une tête d’impression se déplaçant sur les axes X et Y, celle-ci est en direct drive à double engrenage et dispose d’un détecteur de filament. Le bloc tout métal allant jusqu’à 300°C avec chauffage céramique très rapide est équipé d’une buse en acier trempé permettant d’imprimer tous types de matériaux même les plus abrasifs.

Ce n’est pas tout, sur le côté de la tête d’impression, nous trouvons un LIDAR

Mais c’est quoi un LIDAR ? Le LIDAR est une technologie qui utilise des lasers pour mesurer précisément la distance entre un émetteur et les objets environnants. Cela permet de créer des cartes 3D et est largement utilisé dans des domaines comme la cartographie, la navigation des véhicules autonomes et la surveillance environnementale.

Dans le cas de cette X1 Carbon Combo, le LIDAR, va être utilisé pour plusieurs choses, faire une double vérification lors de la mise à niveau du plateau, calibrer automatiquement l’imprimante en fonction du filament et contrôler la bonne exécution de la première couche. 

Au passage, les tubes de guidage de l’axe X, sont en carbone pour limiter la masse de l’ensemble et pouvoir imprimer rapidement sans perte de qualité due à l’inertie. Ceux-ci n’auront pas besoin de graissage, mais simplement d’un nettoyage à l’alcool IPA avec une microfibre, de temps en temps.

Concernant la buse, elle ne peut pas être remplacée individuellement. Vous devrez changer l’ensemble du bloc comprenant le heatbreak, le radiateur et la buse. Cependant, ce remplacement est rapide avec seulement deux vis. Le coût de cet ensemble est raisonnable, environ 17 euros. Si vous préférez remplacer uniquement la buse, des kits adaptables, comprenant la buse, le heatbreak et le radiateur, sont disponibles chez des équipementiers spécialisés.

Pour le plateau d’impression, Bambu Lab fournit un plateau magnétique avec revêtement appelé Cool Plate. Ce plateau colle très fort et nécessite l’utilisation de colle en bâton pour faciliter le décollement des pièces. De plus, il ne permet d’imprimer qu’une petite partie de la gamme de matériaux, à savoir, PLA, TPU, et  PVA.

Pour pallier ce problème, vous trouverez sur le site Bambu Lab et chez les revendeurs une multitude de plateaux d’origine ou adaptables différents, PEI texturé, PEI lisse, PEO, PEF, PET, et j’en passe…

L’auto leveling se fait par palpation de la buse sur le plateau et par contrôle avec le LIDAR, et cela fonctionne à la perfection. La première couche est toujours parfaite !

Une caméra de surveillance est située dans le coin supérieur gauche. 

Elle possède trois fonctions à savoir respectivement les diffusions en direct à distance pour  suivre la progression de l’impression, la détection des spaghettis qui utilise l’AI pour détecter les échecs d’impression et les timelapses.

La qualité d’image en streaming et en mode time lapse est très correcte, bien au dessus de celle de la P1S testée précédemment.

L’éclairage intérieur, lui aussi situé à gauche, est constitué d’un simple bout de bandeau de led derrière un diffuseur. Le tout faisant environ 16 cm de longueur, nous ne pouvons pas espérer un éclairage correct avec un tel équipement. Vous trouverez d’ailleurs à ce sujet sur les sites de partage un tas de modifications pour intégrer des éclairages plus puissants.

À l’intérieur de l’imprimante, on trouve un système de nettoyage de buse et d’évacuation des purges. Ce système est activé au début de chaque impression : l’imprimante purge un peu de filament avant de commencer à imprimer. Cela s’avère utile lorsque vous changez de couleur de filament, car l’imprimante se charge automatiquement de purger l’ancienne couleur et de nettoyer la buse.

Ce système est également très sollicité lors des impressions multi-couleurs, où plusieurs changements de couleur peuvent survenir. Pendant l’impression, l’imprimante alterne entre les couleurs selon les besoins, parfois même plusieurs fois par couche. Le processus est le suivant : le filament est coupé, le filament précédent est déchargé, le nouveau filament est chargé, la buse est purgée et essuyée, puis la petite purge est évacuée par l’arrière de la machine.

Pour récupérer ces purges, vous avez le choix de les laisser tomber par terre et de les ramasser ensuite, ou d’utiliser un contenant placé à l’arrière de la machine pour les collecter. Vous trouverez plein de modèles à imprimer pour ce contenant en suivant ce lien.

Au début d’une impression, après la mise à niveau du plateau, l’imprimante se charge de calibrer les paramètres de débit et de pressures advance grâce au LIDAR présent sur la tête. Cette opération est bien sûr très pratique, mais prend du temps et un peu de place sur le plateau. Il est possible de la désactiver et de faire sa calibration filament par filament de manière classique comme avec une autre imprimante.

Test d’impression avec la BAMBU LAB X1-Carbon Combo

Maintenant que nous avons fait le tour de la machine, il va falloir l’utiliser.

-La première impression est un 3Dbenchy issu de la mémoire interne de la machine.

Celui-ci est imprimé avec le PLA basic vert Bambu Lab en 18 minutes.

J’ai ensuite reproduit le même test, mais en activant le mode “insensé” depuis l’écran de la machine et le même benchy s’est imprimé en 13,47(contre 9 minutes annoncées à l’écran)

Pour la suite des tests, j’ai utilisé le slicer Bambu studio, en utilisant majoritairement le profil 0.2 avec les paramètres par défaut. 200 mm/s pour les murs extérieurs et 300 mm/s pour les murs intérieurs.

Le plateau utilisé est un haute température en PEI lisse permettant d’imprimer sans colle, le PLA, ABS, PETG, TPU, PC, PA, PVA.

-J’ai réalisé un “torture test” (slicé en 0.2) avec du PLA Francofil blanc.

Le score obtenu est de 28 ce qui est excellent. Au passage, il n’a pris que deux heures à s’imprimer…

Je vous mets le lien de la page Github où vous trouverez toutes les explications au sujet de ce “torture test” qui permet de comparer les imprimantes entre elles.

Une boite empilable pour ranger un peu mon garage (redimensionnée à 200 mm de longueur)  en PLA+ Sunlu noir

Le résultat est parfait.

Dragon multicouleur en PLA Eryone matte rainbow + PLA Francofil blanc et Pla Filforme aluminium molécule

Ici, on peut apercevoir quelques lignes de démarcation, principalement dues aux nombreux blocages de la bobine Eryone en carton dans l’AMS, lors de l’impression multi-couleurs…

Pour palier ce problème, il y a deux solutions, soit transférer le contenu de la bobine en carton sur une bobine vide en plastique, soit imprimer des cerclages à clipser sur le pourtour de la bobine en carton.

Maison pour oiseau en PETG Sunlu Blanc (J’ai légèrement modifié ce modèle pour faire un perchoir différent)

Piège à frelon asiatiques en ABS jaune Grossiste3d.

Un bouchon pour la tirelire éléphant en TPU Colorfabb, que j’avais imprimé lors de mon test du PLA Rainbow Mat de chez ERYONE (imprimé cette fois sur un plateau PEI texturé)

Bambu Lab X1 Carbon

Bambu Lab X1-Carbon 3D Printer Imprimante 3D Volume d’impression 256x256x256mm, acceleration 20000mm/s², CoreXY
Bambu Lab X1-Carbon 3D Printer Imprimante 3D Volume d’impression 256x256x256mm, acceleration 20000mm/s², CoreXY

Conclusion sur le test de la BAMBU LAB X1-Carbon Combo

La Bambu Lab X1-Carbon Combo offre une performance globale remarquable. Que vous soyez débutant ou expérimenté, elle vous séduira par sa facilité d’utilisation et ses résultats d’impression de haute qualité, pour la plupart.

Elle fonctionne en mode plug and play, avec un écosystème complet et bien conçu, y compris des logiciels parfaitement adaptés aux machines de la marque. Cependant, c’est un système fermé, à la manière d’Apple, limitant les possibilités de modifications logicielles et de bricolage. Si vous avez l’habitude de personnaliser vos machines, ce modèle pourrait ne pas convenir. Les évolutions dépendent des mises à jour du firmware proposées par la marque.

Heureusement, Bambu Lab est proactive et tient généralement compte des commentaires des utilisateurs pour améliorer ses produits.

Proposée à un prix de 1249 euros seule ou 1511 euros en version “Combo” (avec AMS), le coût peut sembler un peu élevé, mais jusqu’à présent, il n’y avait pas vraiment de concurrence sur ce créneau. Cependant, cela est sur le point de changer, avec l’émergence de quelques marques proposant des systèmes AMS sur des machines similaires. Par exemple, Phrozen lancera bientôt une machine avec AMS et un volume d’impression de 300 x 300 x 300 pour un prix final de 1400 dollars (après une campagne Kickstarter), bien que sans LIDAR ni filtration de l’air dans le caisson.

Positive
  • Qualité de fabrication et esthétique de la machine.
  • Système core X Y et guidages précis.
  • Machine fermée, permettant d’imprimer des matériaux techniques.
  • Direct drive et changement de buse rapide.
  • Auto nivellement du plateau et calibration grâce au LIDAR, tout automatique.
  • Vitesse d’impression.
  • Plug and play, et écosystème complet.
Negatives
  • Absence d’un filtre HEPA pour les nanoparticules, en complément du filtre à charbon actif.
  • Éclairage intérieur décevant.
  • Support de bobine situé à l’arrière. 
  • Absence de spatule pour décoller les impressions.

Merci à Nozzler.io et pro3dtech.fr pour leur confiance, et merci à pro3dtech.fr pour le prêt de la machine.

Jérôme
Jérôme

Dessinateur industriel et technicien en fabrication additive de métier. Passionné d’impression 3D, DIY, réparation, création … Dans le monde des Makers depuis 2012.

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