Test de la Phrozen Mini Sonic 4K

Salut à toutes et tous, fidèles lecteurs de Nozzler !
J’avoue être un peu à la bourre et vous avez déjà lu pléthore de tests sur cette machine récemment sortie de chez Phrozen : La Mini Sonic 4K.

En quelques lignes je vais donc vous la décrire un peu, vous dire ce que j’en pense et ensuite vous montrer quelques réalisations sur l’imprimante monochrome 4k de Phrozen.

1 – Généralités :

Comme vous l’aurez tous compris elle doit son nom à la présence d’un écran LCD monochrome 4K, qui permet de proposer une résolution sur en x et y de 35 microns, une résolution élevée de 722 PPI,  sur une zone d’impression de 6,1 pouces, autant vous dire qu’elle est taillée pour les détails et la finesse.

La technologie LCD monochrome 4K vous permet de descendre vos temps d’impression de couche entre 1,8 et 4s sur quasi toutes les résines que j’ai pu essayer dessus, la marque assure un fonctionnement d’au moins 2000 h de son écran LCD. Une zone d’impression de 6,1 pouces en 3840 x 2160 Ultra-haute définition.

La source UV, 405nm, utilise la technologie ParaLED Matrix 2.0. Je me suis permis de contacter Phrozen pour avoir un retour sur la durée de vie de leur écran, Phrozen m’a assuré d’un chiffre plus proche des 3000-3200 h, franchement ça m’arrange car son prix est assez proche de 100 euro, donc je ne suis pas pressé de le changer, comme vous le savez, l’écran (quelque soit la technologie) est une pièce d’usure, un consommable sur les imprimantes résines, votre choix peut donc aussi s’orienter sur le prix des pièces de rechange.

2 – La machine :

La Mini Sonic 4k est équipée d’un bac pour la résine en métal, je ne le trouve pas agréable au toucher et son aspect rugueux ne facilite pas son nettoyage.

Le bed d’impression présente 4 plans inclinés sur le dessus pour pouvoir laisser s’écouler la résine lorsque l’impression est terminée. 

Deux problèmes cependant à noter. Premièrement, le système de fixation en métal qui retient le bed est bien trop serré quand vous recevrez l’imprimante, je vous recommande directement d’écarter les deux pâtes légèrement afin de pouvoir faire votre procédure de leveling sans souci. Deuxièmement  : achetez une feuille de papier à poncer d’un grain très fin (200 voir moins) et prenez le temps de faire des mouvements circulaires en une seule passe sur tout le bed pour améliorer son adhérence, d’origine il est bien trop lisse.

Le firmware est d’origine Phrozen, Chitubox propose un profil adapté. Vous n’avez pas de plugin à installer car le firmware prend en charge les formats (.ctb) natifs de chitubox. Le tout est contrôlé par un écran tactile.

Au niveau sonore, ça reste correct mais le ventilateur des lampes est assez bruyant, le driver moteur de l’axe z, lui, on ne l’entend pas.

Le couvercle, vraiment cheap, est difficile à ajuster au départ, ensuite on prend le coup de main, les concepteurs auraient peut être pu travailler un peu plus sur son design.

Le FEP d’origine est de mauvaise qualité, plutôt que de vous embêter à imprimer le fichier test de suite, prenez donc le temps de le changer d’emblée, ça vous épargnera les fails du départ. D’ailleurs je ne suis pas le seul à le dire, vous trouverez cette info sur tous les groupes et sites dédiés à cette imprimante.

Caractéristiques Générales :

Technologie : LCD

Année : 2020

fabricant : Phrozen

Origine : taïwan

Volume d’impression : 135x75x130 mm

Hauteur de couche : à partir de 10 microns

Résolution XY : 0.035 mm = 3840×2160 pixels

Vitesse d’impression annoncée : 80 mm/h

Connection : USB

3 – La définition 4k vaut-elle le coup ? :

  C’est effectivement une très bonne machine, quelques défauts de conception à corriger comme je vous l’ai expliqué plus haut mais rien d’insurmontable, voilà où le bât blesse : vous le verrez dans les photos, mais il est vraiment difficile, à l’œil nu, de faire la différence entre une impression 2K mono et une 4K mono, par contre, sur des STL hyper détaillés on peut avoir une différence, le gain est intéressant, on récupère le moindre des petits détails que le designer a voulu intégrer dans son STL et les impressions qui en ressortent sont vraiment très jolies. Au passage : Phrozen recommande d’utiliser les résines spéciales 4K (dont la leur … mouais) je tiens à signaler que quelque soit la résine utilisée, les résultats sont parfaits.

Je l’ai reçu à sa sortie, c’est avec du recul que je peux vous dire qu’il n’est pas intéressant d’investir dans ce genre de produits pour le fan-art ou le figart, les coûts associés sont bien trop élevés, surtout quand on voit les résultats des écrans mono 2k sur le marché actuellement.

La Phrozen reste un belle machine, que je recommande absolument aux créateurs de miniatures et de dioramas détaillés, elle est vraiment conçue pour ce genre de travail, la finesse obtenue vous permettra d’aller chercher des détails très très fins. Sinon dirigez vous plutôt vers du 2k Mono.

4 – Photos et prints : 


Le FEP d’origine se déforme dès le premier print lancé, autant le changer dès le début.

le premier print test est rempli de détails, ils vous donnera une idée des possibilités de la machines et de la finesse des impressions 4K mono


J’aime bien le système de fixation du FEP, une seule rangée de vis et c’est tout, allez y mollo sur les vis d’origine, l’acier est de qualité moyenne et il est facile de foirer la tête des vis.


Le volume est satisfaisant, l’écran tactile réagit bien et vite, pas de souci de ce côté.


Je me suis amusé à imprimer ce mini Gollum, j’ai volontairement laissé les objets autour pour vous donner une idée de l’échelle, à ce niveau elle excelle.


Vous pouvez retrouver tous mes prints sur les quelques tests que j’ai écrits depuis pour Nozzler, notamment celui sur la Yousu et celui des colorants Ifun pour résine, vous verrez un peu mieux l’étendue des qualités d’impressions de la Phrozen Mini Sonic 4K.

5 – Devez-vous investir dans la Mini Sonic ?

Si vous recherchez l’extrême précision, une précision quasi microscopique, alors oui c’est l’imprimante idéale pour vous, sinon hé bien une 2k Mono remplira tous les critères. Nous en avons longtemps parlé à la rédaction de Nozzler et nous sommes tous d’accord la dessus.

Vidéo :

Avec son autorisation je vous propose de regarder la vidéo de Nicolas Ehlinger, que j’ai trouvé excellente et qui m’a permis de la publier ici :

Merci à Nicolas que vous pouvez retrouver comme administrateur du groupe Facebook Imprimantes 3D résine Francophone :

https://www.facebook.com/groups/397508707419946/

Je remercie Phrozen et Nozzler de m’avoir accordé leur confiance pour cet article, merci à tous les designers et créateurs de plus en plus nombreux qui mettent à notre disposition leurs créations et STL sur les sites de partage dédiés. Retrouvez toutes nos réalisations sur notre Insta. À bientôt sur Nozzler.


Test réalisé par Guillaume Mercier pour Nozzler.fr

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