Test de la P1S de chez BAMBU LAB
Bonjour à tous. Aujourd’hui, je vous présente une imprimante avec structure “core XY”, enceinte fermée et pouvant réaliser des impressions à grande vitesse en PLA, mais aussi avec des matériaux techniques. Voici la BAMBU LAB P1S.
La marque
Bambu Lab, fondée en 2020, est une start-up spécialisée dans la conception et la fabrication d’imprimantes 3D de bureau de pointe.
Bambu Lab propose une gamme variée d’imprimantes déclinées en trois séries distinctes, à savoir X1, P1 et A1. Ces séries se différencient par leurs niveaux de prix et d’équipement respectifs. Les tarifs s’échelonnent de 320 à 1500 euros, offrant ainsi des options adaptées à différents budgets et besoins. Toutes les imprimantes de Bambu Lab présentent une vitesse d’impression maximale pouvant atteindre 500 mm/s, garantissant des performances rapides et efficaces.
Vous trouverez également sur le site de la marque, un important choix de filaments d’impression 3D dans divers matériaux et couleurs parfois très originales et bien entendu toutes les pièces détachées nécessaires à l’entretien et la réparation des machines.
Bambu Lab démocratise encore plus l’impression 3D, avec la création de tout un écosystème autour de ces imprimantes connectées, comme le slicer “bambu studio” et la plateforme de partage “makerworld”.
La société communique sur le fait qu’elle se positionne comme un acteur responsable en mettant l’accent sur la durabilité et le respect de l’environnement. Par exemple, elle propose des bobines de filament rechargeable type “Refill” ou “masterspool”.
Unboxing et Montage de la BAMBU LAB P1S
Il suffit de 15 minutes pour la mettre en service, c’est ultra simple et la notice nous guide pas à pas.
Les étapes consistent simplement à retirer les filmes de protection et mousses qui permettent de protéger la machine durant le transport. Retirer les quelques vis qui immobilisent le plateau (indiquées par des flèches rouges), fixer l’écran en façade ainsi que le support de bobine à l’arrière. Suite à cela, ce sera l’étape de configuration logicielle et de calibration. Le tout est automatique, il suffit de se laisser guider. On branche le câble d’alimentation et on connecte le wifi à l’aide de l’application, et la machine fait sa petite routine de calibration (mise à niveau automatique du lit, compensation des vibrations).
Vous êtes prêt à imprimer.
Contenu de la boite
- -L’imprimante BAMBU LAB P1S
- -une buse de remplacement
- -un plateau
- -une bobine de PLA
- -une aiguille de débouchage de buse
- -une boîte d’accessoires et tous les câbles servant au raccordement de l’imprimante
Les caractéristiques
- -Volume d’impression (LxPxH): 256 x 256 x 256 mm³.
- -Châssis fermé (plastique et verre).
- -Hotend: Tout en métal.
- -Buse Acier inoxydable de 0.4 mm, (0.2mm, 0.6mm, 0.8 mm optionnel).
- -Température maximale du Hotend: 300 ℃.
- -Compatibilité des plaques d’impression: Texturée, Cool Plate, Engineering, haute Température.
- -Température maximale du plateau d’impression: 100℃.
- -Vitesse maximale de la tête d’outil: 500 mm/s.
- -Ventilateur de la chambre, Ventilateur de refroidissement des pièces auxiliaires.
- -Filtre à air à charbon actif.
- -Filament pris en charge: PLA, PETG, TPU, PVA, PET, ABS, ASA. Capable : PA, PC.
- -Caméra de surveillance de chambre: 1280 x 720/0.5 images par seconde.
- -Timelapse pris en charge.
- -Capteur de fin de filament.
- -Dimensions physiques: 389 * 389 * 458 mm.
- -Taille du colis: 485 × 480 × 530 mm.
- -Poids net: 12.95 kg, Poids brut: 17.60kg.
- -Exigences électriques: 100-240 VCA, 50/60 Hz, 1 000 W à 220 V, 350 W à 110 V.
Il est également possible d’acquérir cette machine avec un AMS, ou même plusieurs.
L’AMS est un système de chargeur à quatre bobines. Son utilité est de pouvoir faire des impressions en multi couleur, (jusqu’à 16 avec 4 AMS branchés sur la machine). Une autre utilité à l’AMS, c’est que vous pouvez avoir différents matériaux à l’intérieur et lancer une impression en PLA, suivie d’une impression en ABS sans avoir à manipuler les bobines… Pour un fainéant comme moi, c’est parfait. Autre point, si vous avez deux bobines de PLA noir (ou autre matériau et couleur) dans l’AMS, la première bobine se videra completement et la machine viendra s’alimenter avec la seconde sans aucune intervention de votre part. Donc oubliez les fonds de bobine qui traînent !
Dans le détail
La force de l’écosystème Bambu Lab est d’avoir une machine connectée, directement exploitable par le biais du slicer maison, “Bambu studio”. Il est toutefois possible d’utiliser un autre slicer comme par exemple “orca slicer” très prisé en ce moment.
Autre point fort, c’est la communauté et le site de partage de fichiers, MakerWorld qui vous permettra comme pour un site de partage standard de trouver une multitude de modèles 3D pour satisfaire vos envies d’impression, mais également de trouver les projets directement téléchargeables dans le slicer “Bambu studio” avec les bons paramètres d’impression configurés. En bref, vous téléchargez un projet, et vous n’avez plus qu’à lancer l’impression, à condition d’avoir du filament dans l’imprimante bien entendu.
Je trouve ce dernier point très intéressant notamment pour les débutants, cela permet une approche complètement plug and play sans passer des heures à essayer de comprendre chaque paramètres.
Bien entendu, il faudra mettre le nez dans les paramètres du slicer au bout d’un moment et essayer de comprendre tout ça si on ne veut pas être frustré à la longue…
Une application mobile nommée Bambu Handy, vient compléter l’expérience en permettant de contrôler l’imprimante directement depuis son smartphone, et de surveiller ses impressions à distance grâce à la caméra. Vous pouvez même lancer des projets disponibles sur MakerWorld directement sur votre imprimante grâce à votre smartphone.
Bambu Lab a pensé à tout, même à faire un site internet regroupant en détail sous forme de tutos, toutes les étapes de maintenance de l’ensemble de ces machines. Tout y est clairement expliqué, étape par étape, vidéos à l’appui. C’est un service ô combien pratique qui devrait, je pense être adopté par d’autres fabricants… Pour y accéder, c’est ici.
Cette imprimante, complètement carénée en aluminium et verre avec une architecture core XY ce qui permet d’atteindre des vitesses d’impression importantes sans perte de qualité.
En façade, vous trouverez l’écran de contrôle assez basique.
Il n’est pas tactile, mais les menus sont assez bien faits.
À l’arrière, nous trouvons le système de tension automatique des courroies, très pratique lors des maintenances. (étapes décrites dans le wiki)
Nous trouvons également la sortie d’air du caisson. En effet, l’imprimante dispose d’un système de ventilation avec filtre à charbon actif. Ce qui est très utile pour éviter les odeurs lorsqu’on imprime de l’ABS par exemple. Mais il aurait été bienvenu d’avoir une filtration HEPA en complément pour les microparticules.
Le support de bobine, comme souvent, est situé à l’arrière 😡. Celui-ci n’est pas des plus pratique, mais comme il est situé légèrement sur le côté et qu’il faut garder de l’espace à l’arrière de la machine pour le bac d’évacuation des déchets, il sera assez facile de faire les changements de bobines.
A l’intérieur, nous trouvons une tête d’impression se déplaçant sur les axes X et Y, celle-ci est en direct drive à double engrenage et dispose d’un détecteur de filament. Le bloc tout métal allant jusqu’à 300°C, est équipé d’une buse en acier et d’un chauffage céramique très rapide.
Au passage, les tubes de guidage de l’axe X, sont en carbone pour limiter la masse de l’ensemble et pouvoir imprimer rapidement sans perte de qualité due à l’inertie.
Au sujet de la buse, celle-ci n’est pas remplaçable indépendamment, il vous faudra changer le bloc complet, heatbreak, radiateur et buse. Le remplacement est assez rapide avec simplement deux vis. Le prix de cet ensemble est raisonnable (environ 17 euros), mais si vous souhaitez changer uniquement la buse, vous trouverez chez des équipementiers, spécialisés des kits adaptables permettant de changer indépendamment buse heatbreak et radiateur.
Pour ce qui est du plateau d’impression, celui-ci est magnétique avec revêtement PEI texturé. Vous trouverez sur le site Bambu Lab et chez les revendeurs une multitude de plateaux d’origine ou adaptables différents, PEI lisse, PEO, PEF, PET, et j’en passe…
L’auto leveling se fait simplement par palpation de la buse sur le plateau, et cela fonctionne très bien. La première couche est toujours parfaite !
La caméra de surveillance est située dans le coin supérieur gauche. Celle-ci est à faible débit, 0.5 image par seconde, et d’une résolution de 1280 x 720 images par seconde. Elle se montre très juste pour le monitoring des impressions. L’image n’est pas très nette et on aperçoit la tête d’impression qui apparaît de manière floue.
Pour les timelapse, c’est passable, mais n’espérez pas grand chose…
l’éclairage intérieur, lui aussi situé à gauche, est constitué d’un simple bout de bandeau de led derrière un diffuseur. Le tout faisant environ 16 cm de longueur, nous ne pouvons pas espérer un éclairage correct avec un tel équipement. Vous trouverez d’ailleurs à ce sujet sur les sites de partage un tas de modifications pour intégrer des éclairages plus puissants.
Tests d’impressions avec la BAMBU LAB P1S
Maintenant que nous avons fait le tour de la machine, il va falloir l’utiliser.
-La première impression est un 3Dbenchy issu de la mémoire interne de la machine.
Celui-ci est imprimé avec le PLA basic vert Bambu Lab.
Pour une impression de 18 minutes seulement, il n’y a pas grand chose à dire…
Pour la suite des tests, j’ai utilisé le logiciel Bambu studio pour slicer les modèles.
J’ai majoritairement utilisé le profil 0.2 avec les paramètres par défaut. 200 mm/s pour les murs extérieurs et 300 mm/s pour les murs intérieurs.
-J’ai réalisé un “torture test” (slicé en 0.2) avec du PLA Francofil blanc.
Le score obtenu est de 27 ce qui est excellent. Au passage, il n’a pris que deux heures à s’imprimer…
Je vous mets le lien de la page Github où vous trouverez toutes les explications au sujet de ce “torture test” qui permet de comparer les imprimantes entre elles.
-Puis j’ai réalisé une grenouille musicale avec le PLA matte rainbow de chez Eryone.
J’en ai même réalisé plusieurs, une grosse où l’on voit quelques facettes dues à l’augmentation de la taille du stl. Puis deux petites. Ni la grosse ni les petites ne sont parfaites, c’est peut-être aussi le filament matte qui supporte mal la vitesse sur ce modèle.
-Enfin un petit Kirby, le célèbre personnage de jeux vidéo des années 90.
Il a été imprimé avec le PLA aluminium molécule de chez Filforme, en 2h25 !
Résultat parfait…
-Passons maintenant au PETG.
Une mangeoire pour les oiseaux imprimée en PETG recyclé Kimya .
Le résultat n’est pas optimal, ce matériau ne supporte à priori pas les hautes vitesses.
Cependant, il supporte très bien les UV et fera parfaitement l’affaire pour l’usage auquel il est destiné.
-Maintenant un morceau d’un modele de distributeur de cure-dent, en ABS jaune de chez grossiste 3D.
Résultat très propre.
-Et pour finir, quelques attaches de câble et un petit CALI-DRAGON réalisées en TPU Colorfabb.
Bambu Lab P1S
Conclusion sur la BAMBU LAB P1S
La Bambu Lab P1S est une excellente machine dans l’ensemble. Que vous soyez complètement novice ou plus expérimentée, elle saura vous satisfaire par sa simplicité d’utilisation et ses résultats d’impression toujours au top. Ou presque.
L’ensemble est plug and play, et l’écosystème est complet et bien pensé, logiciels parfaitement adaptés aux machines etc… Il s’agit d’un système fermé, un peu à la “Apple”, qui laisse peu de place aux modifications logiciels et au bidouillage en tout genre. C’est une philosophie, donc si vous avez pour habitude de modifier et d’optimiser vos machines, passez votre chemin. Il faudra attendre les mises à jour de firmware proposées par la marque pour espérer des évolutions.
Sur ce dernier point, la marque est assez active et prend généralement en compte les retours des utilisateurs pour faire évoluer ces machines.
Proposée au tarif de 749 euro seul ou 999 euro en version “Combo” (avec AMS), le tarif est légèrement supérieur à la concurrence, (creality k1, Flashforge Adventurer 5M Pro…), mais le volume d’impression supérieure et l’aboutissement de la partie logiciel en font, je pense un très bon choix et justifie le prix.
Merci à Nozzler.io et pro3dtech.fr pour leur confiance.
Merci à pro3dtech.fr pour le prêt de la machine.