Test de la Longer LK5 Pro

LK5 PRO…. Une LK4 pro survitaminée !?

Ayant déjà une « LK4 pro », Longer3D m’a proposé de réaliser le test leur nouveau modèle de la gamme LK : la Longer LK5 PRO.
Je les remercie de leur confiance et je tiens à signaler que cela n’impact aucunement mon avis.

Les promesses

Sur le papier, Longer3D nous annonce une imprimante :

  • Pré assemblée
  • Avec un grand volume d’impression 
  • Silencieuse
  • Stable
  • Pratique

Voyons, si tout cela est tenu… !

Réception,déballage, montage

A la réception, on a un GRAND carton… ce qui promet une grande imprimante… A comparer avec une ANET ET4X… c’est l’impression de David vs Goliath :

Comme le montre la vidéo de déballage, l’imprimante est bien emballée et bien conçue.

En suivant le mode opératoire et sans connaissance préalable, au pire, le montage s’effectue en moins de 30 minutes / 10-15 si on a déjà une certaine habitude.

  • Positionnement de l’axe X (pré assemblé) sur le portique
  • Assemblage du portique à la structure du plateau
  • Assemblage des supports pour rigidifier la structure
  • Positionnement de l’écran et du support bobine
  • Branchement de la connectique
  • Et c’est fini…. !!!

On banche et ça fonctionne !! Simple et efficace !


Note : si vous monter votre première imprimante, vérifiez toujours que l’alimentation est bien positionnée en 220V… une habitude à prendre qui rend bien service… parfois !!

Longer LK4 PRO / Longer LK5 PRO / Sovol SV01

Présentation de l’imprimante Longer LK5 Pro

Comme annoncé dans le titre, cette Longer LK5 pro est une évolution de la Longer LK4 pro… avec des améliorations notables…. Et quelques points gênants qui persistent…

L’imprimante se rapproche d’une structure type « CR10 V2 », soit une structure en triangle, avec 2 tiges venant en frontal pour rigidifier la structure.
Avec un plateau de 300/300mm et une hauteur max de 400mm, on a donc un volume d’impression conséquent  de 36 dm!  Pour comparaison, une imprimante « standard » (LK4 , ender 3…) offre un volume de l’ordre de12 dm3.

La structure est d’autant plus rigide, que la marque est l’un des seules à utiliser des profilés aluminium semi-évidé… Avec l’avantage supplémentaire d’en faciliter le nettoyage…
Surélevée avec des pieds, la structure permet de gagner en compacité, en organisant l’électronique sous le plateau.

Évolution par rapport à la LK4 PRO, désormais, l’axe Y est maintenu également par un axe frontal, avec l’avantage de rigidifier encore plus l’imprimante et d’assurer la géométrie des pièces, sur la LK4 pro, l’axe Y, maintenu uniquement en central pouvait être légèrement décalé, ce qui pouvait occasionner une déformation (trapèze) des pièces.


Un grand écran tactile de 4.3’’ permet de piloter l’imprimante de manière agréable avec une interface très agréable à l’usage (même si quelques fonctions manques à l’appel…)
Pour ce qui est de l’électronique, LONGER reste sur ses propres carte mère (sur base de MEGA) avec des drivers silencieux TMC 2208 (sauf pour l’extruder).

Une fois les présentations faites, le montage réalisé… on passe au test…
On branche et on allume la bête… !!

Première impression… Malheureusement la même qu’avec la LK4 PRO :

MAIS C’EST QUOI CE BRUIT ????!!!!

Longer3D refroidit son électronique… et ça s’entend… car ce n’est pas le ventilateur le plus silencieux…
Donc, comme pour la LK4 pro, il faudra procéder au remplacement de ce ventilateur de boitier… (Profitez en pour changer également le ventilateur d’extrusion…. Ça ne mange pas de pain…)
Il est vraiment dommage, pour une imprimante vendue comme silencieuse et équipée avec des TMC2208 de laisser passer ça… Bref, on ne va pas s’arrêter sur cette « première impression »…

Donc on utilise le menu, très bien fait…. Mais disponible qu’en anglais :

  • On lance le préchauffage 
  • Puis on lance l’opération de nivellement du plateau.

Ensuite, on lance les impressions depuis la carte SD fournis :

Les impressions prédéfinies utilisent un raft, le résultat est vraiment bon en sortie de boite, et les pièces se détachent très facilement du raft.
A noter que la marque ne donne qu’un « petit » échantillon de filament violet… ce qui donne l’occasion d’utiliser la fonction de changement de filament, d’où les 2 couleurs sur le bateau.
L’opération est vraiment simple et le résultat parfait, on ne constate aucune marque de reprise… hormis la différence de teinte.

On passe ensuite des impressions slicées sur CURA.
A ce sujet, le modèle d’imprimante n’est pas disponible dans CURA, il faut donc prendre un modèle équivalent (CR10…) ou sélectionner un modèle custom et on définit les paramètres… Rien de rebutant…

Le résultat est presque bon… Il aurait pu être parfait, si j’avais positionné les pièces mieux (défaut de support….) et surtout si je n’avais pas été gourmand… A 150mm/S… avec un extruder MK8, on atteint les limites, en particuliers dans les « courbes »..
Par contre, au niveau dimensionnel, c’est top… on ébavure les supports… et l’assemblage est parfait… Merci Longer et merci de filament AMOLEN.

Le « célèbre » vase filament, en utilisant le mode « spiralize » de Cura : l’imprimant exécute la paroi en un unique mouvement continu, ici à une vitesse de 100mm/S
Très belle impression, avec une belle paroi, même avec un filament plus standard, du Giantarm.
Mais… le mode spiralize avec une paroi fine… donne malheureusement une impression plus fragile, vu que la buse n’est qu’une 4mm… donc en insérant les filaments, je l’ai malheureusement abimé…

En cours de modification d’une imprimante SLA, j’ai besoin de protéger la carte « Chitu L V3 », je prends les mesures, j’édite le modèle sur Tinkercad, et je lance l’impression.
Le résultat est parfait, le carte s’insère pile poil dans le boitier, preuve du respect dimensionnelle de l’impression.

En conclusion

Positive
  • Conception pratique qui facilite l’assemblage
  • Le grand volume d’impression
  • Rigidité et grande stabilité : traverses (mode triangle), renforts horizontaux et profilés « semi pleins ».
  • Mode bowden qui permet de dx le poids sur l’axe X et les vibrations
  • Drivers TMC2208
  • Grand écran tactile avec une interface lisible et bien pensée
  • Compacité, malgré le volume, avec l’électronique embarquée sous l’imprimante « surélevée »
  • Préchauffage très rapide
  • Déport de bobine sur le côté pour éviter les vibrations du portique
  • Temps d’impression cohérents, très proches de ce qu’annonce CURA
  • Réglage de la vitesse d’impression à la volée en utilisant la fonction “Feed Rate”
Negatives
  • Ventilation trop bruyante
  • MARLIN 1.1.9 et l’open source limité (pas de drivers pour l’écran tactile ce qui limite les évolutions possibles vers une version plus récente)
  • Extruder MK8 : une valeur sure, mais un peu limite pour l’impression de filament flexible en mode déporté (bowden)
  • Obligation d’utiliser repetier host (par exemple) pour changer les paramètres (Comme les steps/mm si on veut utiliser un extruder BMG)
  • Package un peu chiche composé de quelques outils, de l’habituelle SD-card  « no name » et de son adaptateur USB, et… d’un simple échantillon de filament (15 m…) !!

Mon avis final après ce test

Est-ce que je conseillerai cette imprimante ?

Oui, car malgré quelques petits détails qui pourraient demander des améliorations (en particuliers pour ceux ayant déjà une expérience avec l’impression 3D), elle est très facile à assembler et à utiliser. C’est donc une imprimante utilisable par tous, même les débutants, qui donne d’excellents résultats, avec de bonnes vitesses de travail et offrant un très grand volume. 

Le plateau neuf offre une excellente adhérence… à voir la durée dans le temps sur ce point, mais il faut être conscient qu’un plateau reste une pièce d’usure. Je n’ai utilisé aucun artifice tel que colle ou laque pour réaliser les tests.

Par contre, il est important de noter qu’avec du TPU (je n’ai pas testé, n’en ayant pas sous la main), cette imprimante ne devrait pas être idéale, en particuliers avec l’extruder MK8, sauf à baisser grandement la vitesse. (Si j’ai l’occasion de récupérer du TPU et de poser un BMG sur l’imprimante, je partagerai le test)

Et pour toute personne qui céderait à son excellent rapport qualité/prix, noter qu’il faudra investir dans la ventilation, l’imprimante étant malheureusement très bruyante sur ce niveau.

Des améliorations possibles

  • Utilisation de rail MGN
  • La possibilité de passer en Marlin 2.0.X
  • Une carte 32 bits
  • Un extruder de type « geared », pour faciliter l’impression de filament flexible, même en bowden
  • La position de l’extruder, dans l’axe de la bobine pour limiter les frottements
Fitzgérald Duchemin
Nozzler
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