Test de la Longer LK4 X
LK4 X la dernière “petite” de Longer 3D
J’adore les accroches… “With Longer, make it better”, “Enjoy your 3D printing”…
Après les LK1, les LK4 et les LK5, voici le retour de Longer3D sur le créneau des imprimantes d’un volume type ENDER3. Une énième itération sans intérêt ou une proposition qui gagne à être connue et reconnue ? Je vous invite à le découvrir.
Si vous ne connaissez pas la marque Longer3D, vous pouvez la découvrir au travers de nos tests des produits de la marque. En 2 mots, il s’agit d’une société spécialisée dans la 3D (étonnant…non ? ) qui propose des imprimantes (FDM, Résines) et des consommables pour l’utilisateur de base, mais aussi de niveau industriel…. Et donc avec un certain savoir-faire !
(Bien que parfois nous soyons étonné par des choix faits… à contre courant dirons nous! 🙂 )
La LK4X en quelques mots
Après la LK4, la LK4 PRO, voici la dernière itération de la gamme, la LK4X.
Une imprimante “petit volume” (220x220x250mm) en direct drive, avec un extruder dual gear, une plaque PEI acier, pilotée par une carte 32bits avec 4 drivers silencieux (type TMC2208) assistée d’un grand écran tactile de 4.3 pouces et qui propose une mise à niveau automatique. Sur le papier, que du bon… ou presque ;-).
L’imprimante est légère, et elle a le mérite d’être livrée assemblée à 95%.
Souvent la question se pose de l’utilisation d’une imprimante 3D par un ado… Qu’à celà ne tienne, j’ai mis à contribution Mattéo, mon fils de 13 ans, pour le montage. Verdict, en prenant le temps de lui expliquer les choses (la notice étant en anglais exclusivement) et de le guider, en une petite demi-heure, l’imprimante est prête à être utilisée.
Aucune difficulté particulière, l’imprimante étant assemblée à 95%, juste faire attention, une partie du câblage étant réalisée, lors de la sortie de l’imprimante de son carton et pour ôter les protections. Une patte d’un endstop était désolidarisée de sa base (il a suffit de la réenclencher). Chose bête, L’imprimante utilise un endstop optique pour l’axe Z, et celui-ci n’étant pas branché, il faut le démonter pour le connecter…Certainement une question de logique, mais il m’aurait semblé plus évident de le livrer connecté mais non monté !
Question conception, on est en terrain connu avec un plateau surélevé sur des pieds et toutes l’électronique en dessous, conception habituelle des LK, avec une petite variante, l’écran est cette fois-ci sur la droite… Pourquoi pas…
La structure semi pleine offre toujours un plus pour la rigidité et limiter les vibrations.
La marque de fabrique de la marque: ses blocs d’alimentation bruyants ! L’imprimante est assez silencieuse en fonctionnement, même à vitesse élevée, aidée en celà par ses drivers TMC… mais même plus bruyante, ce n’est pas gênant, la ventilation du bloc d’alimentation couvrant même la double ventilation de la tête d’impression 😉
Un bon point, l’alimentation est couverte par une étiquette jaune, invitant à vérifier le réglage du voltage.
A noter qu’au niveau consommation, l’imprimante utilise une alimentation de 350W. La marque précise que l’imprimante consomme environ 320w en phase de chauffe, puis 120w pendant l’impression.
Niveau équipement, le standard ou presque: un “petit” échantillon de filament (une bobine de 250grs serait bienvenue…), des clés allen et des rislans, une spatule (utilité limitée avec un PEI… mais pourquoi pas…). Et petite particularité, l’imprimante n’est pas fournie avec une pince coupante, ce qui est dommage si il s’agit d’un premier achat…, mais par contre, LONGER3D fournit une clé à pipe et une clé plate, de quoi démonter facilement la buse ! (mais point de buse de rechange fournie…)
Réglages et tests
L’imprimante est assemblée, le tour du propriétaire réalisé, on peut donc passer aux réglages et à l’impression.
Avant d’imprimer, il faut faire le réglage du niveau. Effectivement, l’imprimante dispose d’une mise à niveau automatique (avec un système 3D Touch standard), mais sans réglage du Z-OFFSET, vous imprimerez dans le vide. Ce réglage permet d’indiquer à l’imprimante, une fois le niveau automatique réalisé, à quelle distance du plateau elle se trouve.
Etape1: on règle le plateau de niveau, en compressant les ressort aux environs de la mi-hauteur de ces derniers. Si vous n’avez pas de niveau, vous pouvez vérifier que votre plateau est à peu près à la même hauteur au 4 coins.
Etape 2: On lance le nivellement auto sur 16 points, qui permet à l’imprimante de cartographier la surface du plateau et de corriger d’éventuelles variations.
Etape 3, on passe au niveau manuel avec une feuille, et on utilise les touches pour descendre la tête de manière à sentir une résistance lorsque l’on déplace la feuille entre le plateau et la buse: la valeur obtenu correspond au Z-OFFSET, il suffit juste d’appuyer sur “enregistrer le Z-OFFSET”…
Et voilà, on est bon pour imprimer, le Z-OFFSET étant configurer, dans le futur, si besoin, il suffira juste de relance l’étape de mise à niveau automatique
On peut passer aux tests d’impression.
On commence par les fichiers slicés sur la carte SD fournie… un benchy standard… c’est parti!
Et franchement, le résultat est pas mal du tout.. heureusement, sur un fichier mis à disposition en exemple par le constructeur, ce serait dommage!
Pour la suite, on va passer sur des fichiers “perso”…Mais..mais…sur la carte, la marque met à disposition un profil..pour Cura 4.12… alors que nous sommes en 5.2 désormais (voir 5.3). Pour une imprimante récente, c’est dommage de fournir des fichiers pour un slicer assez ancien!
Et sur le site de la marque… pas mieux:
On notera au passage que le firmware (open source, mais il n’y a que le fichier *.bin) date du 23/08/2022 est est basé sur marlin 2.x.(pendant longtemps, la marque est restée sur du marlin 1.9, au grand désarrois des possesseurs de LK4 et LK5)
Qu’a celà en tienne, Cura dispose d’un profil d’imprimante pour la Longer3D LK4 PRO, qui est assez proche..On va donc utiliser ce dernier, en vérifiant juste 2 ou 3 paramètres pour la configuration. Pour récupérer les informations du FW, Pronterface est votre ami, à l’aide d’une connexion USB, et de la commande M503:
Il suffit alors de vérifier quelques paramètres dans le slicer, comme les accélérations, ce qui permet d’avoir un temps estimé cohérent avec le temps d’impression.
Pour tester l’efficacité de l’imprimant et de son extruder direct drive, un petit modèle de tenségrité:
Aucun souci, elle assure les ponts sans sourciller!
Pour la suite du test, je vais commencer à imprimer une épée légendaire (celle de Link dans Zelda), un modèle qui a la particularité de se rassembler sans colle, les pièces se vissent entre elles, et donc nécessite une bonne précision de l’imprimante. (ça tombe bien, je n’ai pas fait de cube pour vérifier l’aspect dimensionnel ).
Première couche franchement bien!
Et franchement, c’est pas mal du tout. un beau rendu, pas de défaut notable, alors que les impressions sont faites sans support aucun, même à l’intérieur pour les pas de vis…!!
Même en poussant à 150mm/s (dans le slicer), aucun problème, la petite LK4X s’en tire haut la main!
Et l’assemblage se passe également sans soucis, juste en utilisant un petit peu de lubrifiant pour que les pièces coulissent bien l’une dans l’autre, sans avoir besoin de forcer.
Vous avez certainement vu que l’imprimante est en Direct Drive et que la marque communique sur les filaments compatibles, dont le TPU.
Je vais donc imprimer une coque TPU pour le téléphone de mon fils…et spoiler, c’est un échec !
Vu qu’il n’y a pas de profil dédié, je teste, en connaissance de cause, avec le profil de base. Et évidemment, on voit les effets de l’utilisation du TPU: une sous extrusion et un filament à l’arrêt du fait de la rétraction, et du fil “grignoté” dans l’extruder.
On modifie donc le profil basiquement pour les spécificités du TPU : pas de rétraction, vitesse à 60mm/s, ventilation à 50%.
On relance … et c’est bien parti !
Jusqu’à l’échec… Mais pas de la faute aux réglages ou à l’imprimante.. mais au filament…
Une épissure pour raccorder 2 bouts… avec une boursouflure, et des bouts qui dépassent..
Malgré la dual extrusion, il y a forcément blocage et l’imprimante imprime alors dans le vide.
Longer LK4 X
En conclusion sur la Longer LK4 X
Longer3D nous livre avec cette petite LK4 X, une imprimante pas loin d’être parfaite, qui gagne a être connue pour sa simplcité d’utilisation (montage inclus) et sa qualité d’impression “out of the box”.De base elle donne le meilleure d’elle-même avec des impressions qualitatives.
Des choix sont faits tant sur l’équipement que sur l’architecture de l’imprimante, pourquoi pas, ça ne gêne en rien son utilisation. Par contre, niveau volume sonore, elle gagnerait à avoir une ventilation plus discrète… Sur les anciennes que j’ai eu en test, un remplacement par un ventilateur SUNON avait drastiquement amélioré les choses, je crois qu’elle va subir le même traitement. En tout cas, si vous optez pour ce modèle, il devrait vous donner satisfaction de part la qualité des impressions obtenues.
