Test de la KINGROON KLP1 230

Bonjour à tous.
Aujourd’hui, je vous présente une nouvelle imprimante de chez Kingroon : la KLP1 230. Il s’agit d’une évolution de la KLP1 que nous avons testée précédemment. Comme la KLP1, elle est dotée de rails linéaires, d’une structure “core XY”, d’une enceinte fermée et du firmware Klipper. Les principales améliorations concernent la taille du plateau ainsi qu’une nouvelle tête d’impression plus performante et mieux refroidie.

La marque :

KINGROON est une marque fondée en 2015 à Shenzhen et Hong Kong, dont le domaine d’activité est la fabrication d’imprimantes 3D, la distribution de pièces détachées, d’outils et de matériaux d’impression 3D.

Avec des locaux de 2000 m² et une capacité annuelle de production de 50 000 unités, KINGROON fait partie des entreprises “qui comptent” sur le marché chinois.
Leur gamme d’imprimantes se compose de 5 modèles en technologie FDM.
Pour la gamme d’accessoires et de pièces détachées, il y a tout ce qu’il faut pour entretenir et améliorer sa machine et tout ça à des tarifs très compétitifs.

Unboxing et Montage de la Kingroon KLP1 230 :

Je vous invite à visionner la vidéo d’unboxing que j’ai réalisée. Vous y découvrirez le contenu du colis, le montage rapide de l’imprimante, ainsi que la première impression réalisée à partir du fichier fourni sur la clé USB.

La machine est livrée complètement assemblée, il suffira de retirer les vis de blocage des axes et du plateau, puis de monter les portes avant et supérieure avec les vis fournies.
C’est très simple et rapide, la notice explique très clairement ces étapes, ainsi que celles de la calibration, connexion et prise en main de PrusaSlicer.

Contenu du colis :

Un échantillon de PLA HS, 
Un manuel utilisateur, 
Un support de bobine à monter sur l’arrière de la machine, 
Une clé USB, 
Le câble d’alimentation, 
Un Adaptateur emmc,
Un jeu de clés hexagonales, 
Une buse de remplacement, 
Les vis permettant l’assemblage,
Une pince coupante.

Comme pour ses autres machines, Kingroon ne fournit pas la spatule permettant de décoller les impressions du plateau comme on a l’habitude de les trouver avec les autres marques, c’est dommage. Cependant, elle n’est pas forcément obligatoire avec un plateau flexible PEI.

Nous en venons donc à l’étape de la configuration du slicer. Kingroon met à disposition sur la clé USB fournie, les profils d’impression pour PrusaSlicer et OrcaSlicer. Enfin, on abandonne Cura, ce n’est pas trop tôt ! Comme j’avais déjà testé la KLP1 210 avec prusaSlicer, je ferai de même avec cette machine.

En suivant ce lien, vous trouverez la copie de la clé USB, on ne sait jamais si vous la perdez.

Les caractéristiques :

Technologie: FDM
Volume d’impression : 230*230*210 mm
Taille de la machine : 400*420*420 mm (identique à la version 210)
Taille de l’emballage : 430*480*530mm
Poids net : 15kg
Langue Firmware: anglais/coréen/russe/allemand/espagnol/français/japonais, etc.
Imprimer via le Web, wifi ou ethernet, clé USB
Puissance de la machine: 240W
Tension d’entrée: 110 V-220 V
Alimentation: 24V 12,5A 300W
Tête d’impression: Hotend entièrement métallique
Température maximale de la buse: ≤300 C
Température maximale du lit: ≤100 C
Vitesse d’impression maximale: ≤500 mm/S
Vitesse d’impression recommandée: 200 mm-350 mm/S
Diamètre de la buse: 0,4 mm
Plateau d’impression : flexible PEI

Dans le détail :

Examinons tout cela de plus près. Comme les autres machines de la marque, l’ensemble est solidement construit, avec un châssis entièrement métallique et des assemblages robustes.

La première chose que je remarque, c’est la disparition des vitres latérales qui étaient présentes sur la version 210. Certainement pour une simplicité de conception et pour encore augmenter la rigidité du châssis.

Comme sur la KLP1 210, le support de bobine et le chargement du filament se situent à l’arrière. J’avais réalisé un système permettant de monter la bobine sur le côté de la KLP1 210, mais celui-ci n’est pas adaptable sur cette machine. Pour cette fois, je me contenterais du montage d’origine à l’arrière. Et si cela me pose problème, je verrais pour concevoir un système plus pratique.

La façade de cette machine est épurée. En ouvrant la porte, on découvre un écran tactile qui permet de naviguer dans les menus, de lancer des impressions et d’effectuer divers réglages.

Il sera nécessaire de l’utiliser avec le stylet fourni, tellement celui-ci est étroit. Bien que cela ne soit pas particulièrement gênant, on peut facilement égarer le stylet, d’autant plus qu’il n’y a ni support pour le ranger, ni endroit pour attacher une dragonne.

La tête d’impression améliorée par rapport à la version précédente semble très fiable.
Pour l’occasion, celle-ci est dotée d’un extrudeur double engrenage en direct drive avec rapport de réduction 9.5:1 contre 5:1 auparavant. La qualité est là, le tout est en métal usiné, c’est du solide fait pour durer.

Pour le reste, c’est identique : un heatbreak tout métal, ainsi qu’un chauffage céramique à induction pour le bloc de chauffe. Mais également un capteur (accéléromètre) permettant à klipper de limiter l’effet de résonance de la structure de la machine et par conséquent de limiter fortement le ghosting même à haute vitesse.

Pour garantir l’adhérence de vos pièces, vous pouvez compter sur un plateau PEI double face et texturé ainsi que sur un capteur inductif, qui sonde le plateau en 36 points, assurant ainsi une première couche toujours parfaite.

Pour accéder aux entrailles de la machine, il faudra retirer les 4 pieds réglables ainsi que les 20 vis M3.

On trouve une carte mère 64bits maison (KP cheetah V2.2) dans laquelle le firmware klipper est directement installé. Cette carte est équipée de drivers TMC2209, et pour la connexion, du Wifi, un lecteur SD, un connecteur HDMI, un connecteur Type C, un USB 3.0, deux USB 2.0, et une prise Ethernet.

Sur cette machine comme sur la version à plateau de 210 mm, seuls les ports ethernet, et USB sont accessibles par le côté gauche. Et bien sûr, vous pouvez utiliser le WI-FI.

Pour l’alimentation, c’est la même que dans la plupart des machines de la marque. Elle a une puissance de 300 w et est très compacte pour cette puissance.

Le tout est correctement refroidi avec un ventilateur fixé au capot.

Le principal atout de cette machine est sa structure core XY, complétée par des rails linéaires sur tous les axes. Kingroon a conçu une structure fiable et efficace, optimisée pour la vitesse et la production.

Le Firmware et l’écran :

Comme mentionné précédemment, cette machine est équipée d’un écran tactile TFT 3,5″ résistif (MKS PI TS35) avec une interface Klipper. Toutes les configurations peuvent être effectuées depuis cet écran, ce qui est très pratique, bien que l’utilisation de l’écran d’un PC reste plus confortable.

Cependant, notez que lors du premier démarrage, l’interface est en chinois.

Pour vous aider à choisir la langue, je vous propose une vidéo explicative. N’aurait-il pas été plus judicieux de paramétrer l’imprimante directement en anglais ou de proposer une page d’accueil permettant de choisir sa langue dès le départ ?

Tests d’impressions avec la Kingroon KLP1 230 :

Ça y est, on y est, la machine est montée, le slicer est installé et configuré, on va pouvoir imprimer !

N’oublions pas tout de même de faire le premier nivellement de plateau, et la calibration “Input_shaper” pour la compensation des vibrations. 

-Les deux premières impressions sont issues de la clé USB, et réalisées avec l’échantillon de PLA HS Fourni avec la machine.

Un premier 3dbenchy qui devait être imprimé en 19 minutes. 

Ou pas 😁

L’impression s’est décollée du plateau, je n’avais pas réglé les baby step assez finement.

Un deuxième 3dbenchy imprimé en 25 minutes 

Ce n’est pas beaucoup mieux, mais il est terminé.

Finalement, je me rends compte que j’ai oublié de vérifier la tension des courroies… Le boulet 🫣

Les deux courroies n’étaient pas assez tendues. Le réglage de tension se fait de la même manière que sur la version 210, sur l’arrière de la tête d’impression, en vissant ou dévissant les deux vis ci-dessous. Il faudra veiller à avoir la même tension sur les deux courroies du système core XY.

– Ensuite, j’ai réalisé des butées pour la porte du dessus, car celle-ci vient toucher la bobine lorsqu’elle est ouverte.

PLA noir, Francofil

Résultat impeccable, la tension des courroies a été bénéfique.

-Des pieds pour rehausser le bout d’un lit.

PLA Huître, Francofil

-Un clip de ceinture pour l’arrêt d’urgence d’un tapis roulant, en PETG blanc Sunlu.

Un arrosoir en PETG blanc Sunlu.

J’aurai peut-être dû mettre des supports pour le haut de la poignée…

-Un magnifique Calidragon en TPU transparent Tronxy.

-Une butée de porte en TPU transparent Tronxy.

On aperçoit le remplissage gyroïde par transparence.

Un Vase en ABS snow white Grossiste 3d

Conclusion sur la Kingroon KLP1 230 :

Cette machine est une belle évolution de la précédente. Elle offre donc un plateau plus grand de 20 mm sur X et sur Y. Sans surprise, nous avons là une machine très robuste et fiable comme a l’habitude de produire KINGROON. Ceci grâce aux rails linéaires et à un châssis solide et bien construit. De plus, elle est équipée du firmware klipper, ce qui vous permettra de réduire le temps d’impression de vos pièces. 

Cependant, cette machine a encore quelques défauts.

Premièrement le fait d’avoir le support de filament et le chargement de celui-ci à l’arrière. Évidemment, ce n’est pas pratique, je ne suis pas le seul à m’en plaindre, peut-être qu’un jour Kingroon et les autres constructeurs nous entendrons…

Autre point, cette machine, comme la précédente n’est équipée d’aucun éclairage permettant de visualiser les impressions lorsqu’on imprime portes fermées. En effet, les portes étant fumées, il est impossible de voir à travers.

Kingroon propose sur son site, un kit de mise à niveau permettant d’ajouter cet accessoire pour moi indispensable. Voici le lien

Positive
  • Rails linéaires sur tous les axes
  • machine fermée, permettant d’imprimer des matériaux techniques
  • Direct drive et tête bien pensée
  • Auto nivellement du plateau, tout automatique
  • Plateau flexible PEI
  • vitesse d’impression
Negatives
  • Pas d’éclairage dans l’imprimante.
  • Support de bobine et capteur de filament à l’arrière, sans maintien du PTFE. 
  • Pas de reprise d’impression après coupure de courant
  • Absence de spatule pour décoller les impressions
  • Ne supporte pas de réseau WIFI 5ghz

Merci à Nozzler.io et KINGROON pour leur confiance.

Jérôme
Jérôme

Dessinateur industriel et technicien en fabrication additive de métier. Passionné d’impression 3D, DIY, réparation, création … Dans le monde des Makers depuis 2012.

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