Test de la Geeetech Mizar S
Après un peu plus d’un an d’absence (déménagement et rénovation), je reviens sur Nozzler. Aujourd’hui nous allons découvrir la petite dernière de chez Geeetech : La Mizar S.
La marque :
Geeetech n’est plus vraiment à présenter. Présent sur le marché depuis plus de 10 ans (2011) ils se sont fait connaître grâce à leurs imprimantes à mélange de couleurs (notamment A10M et A20M).
Unboxing et montage:
L’imprimante arrive dans un carton bien solide, bien calée dans de la mousse. Quelques petits documents simples pour le contenu du carton et le montage …. tout aussi simple comme on le verra.
La machine arrive en deux parties, la base et le portique, mais attention pendant le déballage car les deux sont reliées par des câbles (alimentation moteurs, tête d’impression, capteurs, etc).
Je trouve, séparément, le capteur de position Y qu’il faudra monter (2 petites vis) ainsi que le support de bobine.
Également la palette d’accessoires standards de chez Geeetech et l’échantillon de PLA.
Enfin il y a aussi deux molettes, dont je n’avais pas compris la fonction au départ, et qui comme vous le verrez seront très très utiles !
Passons au montage !
Le portique se visse sur la base à l’aide de quatre grandes vis. Les clés sont fournies bien entendu.
Ensuite je branche les capteurs en Z, capteurs optiques s’il vous plaît. Et oui “les”, un de chaque côté car la machine est réglée pour s’auto aligner (vraiment ? nous le verrons).
Idem pour “les” moteurs Z, un de chaque côté aussi. Pour mémoire, sur les séries des A10 et A20 il n’y avait qu’un seul moteur (seule la série A30 en avait deux à cause de sa grande taille) ce qui pouvait poser quelques soucis.
Je continue avec le capteur Y (optique aussi), deux petites vis et le connecteur qui va bien, et je finis par le support de bobine (petites vis avec écrous en T).
Voilà tout est en place, c’est très rapide. Un petit tour de l’imprimante pour en découvrir certaines caractéristiques qui prouvent que geeetech a fait un gros travail d’amélioration de conception pour cette machine.
- Extruder dual drive ! c’est du bowden mais avec un dual drive la perspective d’imprimé du filament flexible est déjà là :
- Plateau magnétique avec buildtak texturé :
- Et voilà où vont les molettes ! A la base il y a des vis mais ce sont des tenseurs de courroies ! plus besoin de les imprimer comme avant !
- Petite led dans la tête d’impression pour éclairer l’impression en cours.
Voilà le reste des caractéristiques techniques.
- Volume d’impression : 255*255*260
- Extrudeur déporté (bowden) avec double engrenages
- Température maximum d’impression : 250°C
- Température maximum du plateau chauffant : 110°C
- Double axe Z avec double capteur optique
- Connectivité : Port USB et carte SD
- Carte Mere geeetech GTM32 avec processeur 32bit (STM32F103) avec noyaux Cortex M3
- Pilotes moteur silencieux TCM2208
- Reprise de l’impression après coupure de courant
- Capteur de fin de filament
- Ecran tactile 3.5’’
- Ventilateur silencieux
- dimension de la machine 377mm(L)*362mm(W)*653mm(H)
- Poids de la machine 8.9Kg
Démarrage et Réglages :
Comme précisé dans le manuel, je check les différentes roulettes du plateau et de la tête, et je règle les excentriques pour que tout soit en place. Encore une fois, Geeetech s’est servie de son expérience pour corriger cela. En effet sur pas mal de leurs imprimantes du passé cela manquait !
Il est temps de brancher la bête de la voir en action !
Effectivement, c’est très silencieux !
Je vais commencer par la commande de base … Le home ! Bon là, le moins qu’on puisse dire, c’est qu’on a le temps, Geeetech a un peu exagéré sur les vitesses ….. C’est lent !!!
Je ne sais pas si c’est très voyant mais effectivement chaque moteur Z a son propre endstop. Ce qui fait que si, pour une raison ou une autre cela se décale, au prochain home tout reviendra en place.
Je passe à la préchauffe pour faire le nivellement automatique et lancer la fonction.
Point technique à savoir et qui peut dérouter, c’est qu’il faut toucher la buse avec la spatule (fourni) pour faire un test/initialiser le capteur avant que le nivellement ne se lance.
Après …. il n’y a plus qu’à regarder !
Maintenant que tout est prêt, place aux tests d’impression.
Impression :
Pour les tests, j’ai tout d’abord utilisé un fichier fourni sur la carte SD.
Il s’avère que c’est un petit vase. Ça tombe bien l’échantillon de PLA fourni suffira.
Le vase est sorti en un peu plus d’une heure. Ce qui me frappe déjà c’est la qualité !
La surface est super lisse. On voit bien que le débit de matière est constant (extrudeur et qualité du filament sont donc au rendez vous)
Grâce au plateau magnétique, le décollement est très facile et je constate aussi que grâce au buildtak l’adhérence est forte !
Un petit test de plus, comme c’est un vase naturellement je l’ai remplie d’eau. Et bien ça tient ! je n’ai constaté aucune fuite, le jour même ainsi que le lendemain ou quelques jours plus tard.
Un point de plus pour cette imprimante.
Pour le prochain test, je vais utiliser du PLA850 de chez SAKATA. Pour le tranchage, je vais utiliser la dernière version de PrusaSlicer, avec un profil basique sans recherche d’optimisation, avec vitesse d’impression à 60mm/s.
Le modèle est un rond de serviette (ça sera utile ^^).
Sortie en 50 minutes à peine, je remarque du stringing. Quelque part c’est un peu normal vu que c’est un système bowden, et comme je l’ai précisé aucune optimisation du profil d’impression.
Prochaine impression… le traditionnel Benchy !!! Ca faisait longtemps que je n’en n’avais pas fait. Par contre là, j’ai fait un peu d’optimisation sur le profil (vitesse et distance de rétractation) pour réduire le stringing.
Dernier test :
Maintenant, je vais tester la machine sur la durée.
Impression d’un grand moai en PETG de chez Sunlu. 36h d’impression à 60mm/s
Les images se passent de commentaire, pour du PETG, c’est sorti nickel et sans support. Je remarque donc que la ventilation de la buse fonctionne très bien.
Mes conclusions sur la Geeetech Mizar S :
Connaissant Geeetech depuis quasiment leur début, je dois dire que je suis impressionné tant par la qualité de la machine que par la démarche de Geeetech qui s’est servie des échecs et des retours utilisateur pour concevoir cette machine.
Ce n’est pas du plug and play, car il y a une petite phase de montage mais on s’en approche très fortement.
Le seul bémol, pour moi, c’est son prix, mais toutes les technologies mises en œuvre ont forcément un coût! Sinon, c’est une machine que je recommande fortement quand on n’est pas du genre bricoleur.
Merci à Geeetech et à Nozzler.fr pour leur confiance.