Test de la Geeetech M1
Bonjour à tous et toutes. Aujourd’hui je vais vous faire découvrir une nouvelle machine de chez Geeetech un peu particulière. En effet il s’agit de la Geeetech M1, une imprimante ‘Mini’ qui est destinée aux ‘enfants’.
Au vu de la taille de l’imprimante, le test sera plutôt court. Cependant je vais quand même la passer au peigne fin pour voir ce qu’elle vaut.
Le packaging :
Voici comment arrive l’imprimante :
Alors le carton est petit et je vous rassure l’imprimante aussi 😅.
A l’ouverture sur le dessus un manuel très suncin.
Ainsi qu’un traditionnel echantillon de 10m de PLA Blanc, l’alimentation (bloc 24v), le support bobine (en bas a droite) et une pochette avec quelque outils et une buse supplémentaire. Cette buse, je la connais bien, elle est propriétaire à Geeetech et équipe la Thunder (test ici).
Et enfin voici la bébête !
Une fois toute la mousse de protection enlevée, voici à quoi elle ressemble.
Dans l’ensemble cette ‘mini’ imprimante est bien finie. Les plastiques des coques sont de bonne facture et la forme évoque bien un monde un peu enfantin.
Par contre moi ce qui me choque c’est la taille de la tête par rapport au reste de l’imprimante et surtout par rapport au plateau de 10cm x 10cm
Vous pouvez remarquer les gros colring qui maintiennent la tête, bien sûr ils sont à enlever.
Par contre pour une imprimante destinée à des enfants, laisser des parties mobiles à nus comme les courroies je valide pas.
Deuxième point que je valide pas non plus, à l’arrière de l’imprimante tout l’électronique, câble et moteur sont aussi à nu.
Le plateau, je le rappelle de 10cm x 10cm (oui c’est petit), est un plateau magnétique PEI avec une brosse silicone type ‘bambulab’ sur l’arrière.
Voilà pour la présentation. J’installe le PTFE qui relie le détecteur de fin de filament a la tête et installe le porte bobine.
Pour information, en l’état l’imprimante ne peut accueillir que des bobines de 500g.
Geeetech met à disposition sur plusieurs plateformes (printable.com, makerworld.com, etc) un modèle de support à imprimer pour accueillir des bobines de 1 Kilo. le format 500g n’étant pas vraiment le plus courant.
Un fois allumé, c’est bien ce que je pensais, l’écran n’est pas du tout tactile et à l’heure de l’avènement des machines sous klipper, et bien nous voici devant un bon vieux marlin (enfin plutôt le fork made Geeetech nommé Smartoo) avec pour moyen de navigation dans les menu la molette sur le côté de l’écran (comme à l’époque des écran 12864)
Une fois le tour des différents menus fait, je lance la calibration du plateau. Petite par la taille, certes, pas au goût du jour niveau firmware, ok aussi, mais par contre je suis agréablement surpris de voir tout ce qu’ils ont pu intégrer comme fonctionnalité. et donc je dispose d’un MESH levelling de 4×4 ( 16 points) par contact de la buse sur le plateau. Système que j’ai connu sur la Geeetech Mizar-S.
Les tests :
Une fois fini, il est temps de passer à la 1ère impression. 3ème point que je ne valide pas, le format du support pour les fichiers. une ‘Micro SD’ ? sérieusement ? pour les enfants une clé USB aurait été bien mieux !
Je lance donc le fameux ‘Benchy’ présent sur la carte micro SD. C’est assez marrant de voir toute la procédure de nettoyage et de calibration avec une si petite imprimante.
Ici le nettoyage de la buse sur la brosse.
Le temps annoncé pour ce benchy est d’environ 32 minutes
Et effectivement, 32 minute plus tard :
La qualité de l’impression est très bonne, aucun souci de ce côté là.
Il est temps maintenant d’imprimer autre chose que du PLA.
Il est spécifié que cette machine peut imprimer du TPU assez facilement (et j’en conviens vu qu’il s’agit d’un système direct drive). Ca tombe bien, j’ai encore du TPU 95A de chez eux (Geeetech), malheureusement c’est une bobine de 1 Kilo. j’imprime donc le fameux support en ABS d’un bleu s’approchant de la couleur de l’imprimante sur la voron 2.4R2
et le voici en place, celui-ci s’intègre très bien
J’installe donc la bobine de TPU et me fait un profil d’impression sous Orcaslicer. Slicer d’ailleurs qui intègre directement un profil imprimante pour la M1.
Voici ce que cela donne :
Je copie le fichier GCode sur la carte SD et lance l’impression :
La première couche est impeccable.
Et finalement au bout d’une cinquantaine de minutes :
Le résultat est impeccable.
Maintenant je vais tenter le PETG. Par contre, en voulant charger le filament je me suis rendu compte des limites de chauffe de cette petite M1. La buse ne va pas au-delà des 230° et le plateau pas de plus de 60°. C’est vraiment tout juste pour le PETG mais je vais faire un test quand même. Pour cela je vais utiliser du Rapid PETG de chez ELEGOO.
Et ça tombe bien, j’ai besoin de clip pour fixer un tuyaux de PVC dans un mur :
Au début tout va bien :
Mais comme je le suspectait :
Bon j’aurais pu mettre un brim pour renforcer l’adhérence mais pour moi cette machine n’est clairement pas faite pour.
Je relance ce même modèle mais cette fois-ci avec un CoPLA de chez Francofil.
Et voici la mise en application :
Je vais lancé une dernière impression avec ce CoPLA, un fichier se trouvant sur la carte SD.
Il s’agit d’une figurine de chat :
Voici ce que cela donne en environ 1H :
Et le dessous une fois les supports enlevé :
Conclusion :
je vais pas épiloguer, c’est une petite imprimante qui comme beaucoup de machines à des qualités et des défauts. Pour les qualités, c’est du plug and play, c’est bien fini et la qualité des impressions est vraiment bonne. Pour les défauts, le volume d’impression est clairement trop petit, les températures maximum sont beaucoup trop restrictives, le manque de protections sur certains endroits empêche clairement l’utilisation de cette imprimante par des enfants sans surveillance.
Un autre point que je n’avais pas abordé avant, c’est le prix. lorsque je l’ai eue elle était à 249€. Elle doit être aux alentours de 200€ maintenant. Même si Geeetech a fait énormément d’effort pour mettre le maximum de technologie dans cette machine, les 200€ ne sont pas justifiés au vu de ce que l’on peut trouver sur le marché pour ce prix.
Ma conclusion est donc que cette machine, bien que destinée à la base pour des enfants, se destine pour des enfants ‘mais uniquement sous surveillance d’un adulte’ ou pour quelqu’un souhaitant s’initier à l’impression 3D. Cependant encore une fois, dans les deux cas le prix risque d’être un gros gros frein pour la vente de cette imprimante.
Merci à Geeetech de d’avoir permis de découvrir et tester cette imprimante ‘Atypique’ et a bientôt pour de nouveau test
De nature curieuse, je suis tombé dans l’impression 3d il y a 6ans. Depuis c’est devenu une passion étendu à la gravure/découpe laser et CNC. Passionné aussi d’informatique et de robotique, les parties firmware et technique des imprimantes 3D n’ont quasiment plus de secret pour moi.
