Test de la Eryone ER 20 : l’incomprise …

Salut à toutes et tous, on se retrouve aujourd’hui pour le test de la petite imprimante d’Eryone, la ER20. J’ai noté “l’incomprise” dans mon titre car cette machine n’a pas rencontré le succès qu’elle aurait dû avoir, et je vous expliquerai pourquoi c’est mon sentiment. Pourtant présentant une configuration intéressante dès sa sortie, elle n’est pas passée majoritaire dans le panier des Makers, dommage ou pas ?

1 – Présentation :

Je vais poser tout de suite les caractéristiques techniques principales de la petite ER20 et j’en commenterai certaines :

  • Taille de la machine : 396 x 446 x 449,
  • Volume d’impression : 250x220x200 : hé oui un petit bed rectangulaire, qui permet d’avoir une diagonale intéressante, avec mon camarade Fitz de Nozzler nous sommes assez friand de ce type de bed,
  • Poids total : 8kg,
  • Châssis en aluminium,
  • Un plateau chauffant type Ultrabase, mais légèrement différent, avec un revêtement propriétaire à Eryone,
  • Carte mère Eryone avec processeurs 32 bits,
  • Drivers moteur : TMC 2209 : ces deux derniers point jouent vraiment en faveur de cette jolie petite machine et en font une machine silencieuse … si malheureusement il n’y avait pas le ventilo de l’alimentation bien trop présent,
  • Double moteur synchronisés en z : là aussi, sur un si petit volume, c’est un luxe,
  • Capteur d’auto-leveling appelé Ery Sensor, c’est un BL Touch like ni plus ni moins, mais c’est super cool, sachant que la machine ne possède pas d’excentrique de réglage ni de ressort de tension sous le bed, à l’instar de la CR-6 SE de Creality, elle est réglée en usine
  • la buse en laiton est recouvert d’un placage d’acier, je trouve que c’est une bonne idée, ça rend votre machine prête à imprimer les matériaux et co-matériaux les plus abrasifs.
  • Elle tourne sous Marlin, écran classique avec molette de sélection, et les menus intégralement en Français.

Incomprise, oui ! et je vais vous dire de suite pourquoi une telle configuration luxueuse sur une si petite machine, je vous cite Eryone : “pour les débutants, facile à utiliser, support technique à vie + garantie d’un an”, la ER20 donc, créée pour les débutants, pour une utilisation facile et directement super fournie en options. C’est bien le but d’Eyrone, mais la communication n’est pas passée, et c’est trop bête. 

Tout est fourni, un énorme livret/mode d’emploi richement détaillé sur chacune des fonctions du firmware, des profils matériaux pour tout type pour le Slicer Cura, des vidéos explicatives très bien faites. On voit en déballant la machine que la team Eryone a réellement pensé aux débutants, je n’ai jamais vu autant d’explications et de sources d’informations, jamais ! Toutes les températures de préchauffe sont pré-enregistrées, de l’ABS en passant par le TPU, le PETG et le PLA. C’est la première fois que je vois ça, j’en étais même impressionné, le travail fait pour accompagner le maker qui débutera avec Eryone et la ER20 est exemplaire et je ne peux que féliciter la marque pour ça ! J’y reviendrai en commentant certaines photos de l’unboxing.

2 – Unboxing / Build de la Eryone ER20 :

l’énorme livret, accompagné d’une notice de montage rapide et d’un échantillon de PLA qu’on pourrait qualifier d’un peu chiche …

et voilà, c’est compact, à 90% pré-montée, c’est propre, rassurant

une base compacte, tout inclus, cable management parfait, on aperçoit le revêtement du bed.

l’arche du Z et de l’ensemble d’extrusion, on comprend vite qu’une dizaine de minutes suffiront pour un maker averti, pour un débutant compter une vingtaine de minutes,

le carton d’accessoires est richement rempli, quelques pièces en rab, bref rien n’a été laissé au hasard …. enfin presque …

PTFE, pneufit (de qualité moyenne), courroie, vis, aiguille de débouchage …

livret “user manual” épais, en 5 langues, ultra détaillé :

tout y est, le moindre paramètre est expliqué, en tout cas pour le moins la fonction en rapport avec le paramètre choisi,

l’arche vient s’encastrer dans le socle de l’imprimante, le tout fixé avec 4 vis, on aperçoit ici aussi le cable management très soigné,

ici le montage du double z, la graisse n’est pas fournie, je vous la mets sur la photo en mémo de montage, graisser les axes avant, ça vous évitera une étape,

extrudeur MK8, vraiment daté, vu la configuration de base, au minimum un Titan like aurait vraiment été un plus, je ne comprends pas le choix d’Eryone sur ce point, même si ce modèle d’extrudeur fait encore foi, il est temps de l’oublier …..

coupleur rigide standard, rien de plus facile à utiliser et à mettre en place, ici la simplicité et l’efficacité sont de mises, nous sommes d’accord,

Notez l’aspect du socle, le design est très réussi, elle me plait bien !

Je vais enchaîner avec les photos de la tête, fan-duct inclus dans la coque en plastique moulé, chaussette silicone, BL … pardon Ery Sensor inclus, la ventilation matière est assez bonne, silencieuse, le heatbreak ressemble à celui de la CR6SE :

le tout ne se fixe qu’avec deux écrous sur la palette de l’axe x, c’est vraiment super, j’aime beaucoup ce système de tête facilement démontable, 

la connectique, en plus d’être identifiée avec des colliers, utilise un embout unique par câble, donc pour se tromper, il faut vraiment le faire exprès (ou alors merci d’arrêter tout de suite cette activité qui n’est apparemment pas faite pour vous ….)

détrompeurs, colliers d’identification, connectique unique par câble, bref, on tient ici encore une bonne idée, très bien vu de la part d’Eryone,

ATTENTION : ne pas oublier ces 4 petites vis, qui viennent renforcer la mise à l’équerre de l’axe z, je le dis car en la montant j’aurais bien pu passer à coté,

livrée avec 4 petits systèmes de mâchoires qui viennent maintenir la plaque de construction, stylé et pratique,

interface Marlin classique, comme je vous l’ai dit dans la review de la Hornet, la molette c’était bien …. avant … maintenant un petit TFT tactile c’est bcp plus précis,

enfin, les montants gradués, signature d’Eryone, je valide à 100% cette idée, ça facilite l’alignement des deux cotés du x par rapport à l’axe z, si toutes les marques pouvaient piquer cette idée,

il n’y a pas de système de tension de courroie, c’est idiot de ne pas avoir équipé la ER20 de tensionneurs de courroie, après rien de difficile ici, mais c’est juste une histoire de confort, si on se fixe comme objectif d’accompagner les noobs, alors on se donne à fond et rien ne doit être laissé au hasard, dommage…

Notez : la texture granuleuse et aérée du bed, 

3 – Prints :

Pour aller jusqu’au bout de la réflexion d’Eryone sur l’accompagnement des débutants, j’ai installé et d’abord utilisé leur profil, commencé par imprimer les fichiers tests de la carte micro SD :

le Ery Touch joue bien son rôle, réalise l’auto leveling avant chaque impression, j’écraserai cependant un peu plus la première couche plus tard, mais le rendu brillant avec les petits motifs du revêtement est joli,

c’est propre, bien imprimé, l’extrudeur est bien calibré, on remarque un effet ventouse du revêtement quand on cherche à décoller la pièce, c’est bien pensé, c’est l’alternance entre les parties revêtues et le verre qui est responsable de cet effet, il augmente l’adhérence, mais au détriment d’une température de bed plus proche des 65-68° pour être vraiment efficace.

on s’aperçoit vite que les vitesses de déplacements ne sont pas optimisées, il y a de la saccade, quelques reprises de print mal ajustées, mais je lance mon premier print perso, un buste de Wonder Woman, avec le profil PLA en 0,15 fourni sur la carte SD:

alors je ne vais pas détailler tous les soucis du profil, mais les photos parle d’elle même, alors oui, en ne partant de rien, en débutant, c’est super encourageant, mais en lecteur de Nozzler ça nous laisse sur notre faim, je reprends le profil en “arrangeant”, et “affinant” quelques petites choses, sans trop fouiller, juste la base et je lance un buste de Spider-man en PLA Silk Copper de chez Eryone :

rien à voir, il m’a fallu quelques petits ajustements pour avoir un print vraiment propre, rien de bien difficile, elle est efficace et le rendu de la texture de la combinaison de ce Spider-man est parfaitement réalisé. Pour la suite de son utilisation, je vous recommande toutefois de créer votre propre profil machine, ça vous rendra service.

4 – La Eryone ER20 vaut elle le coup ?:

Vendue autour de 400e à sa sortie elle ne pouvait pas trouver son public vu les machines concurrentes sur le même volume, maintenant, elle est régulièrement vendue autour des 300 euros et Eryone en ce moment offre 80 euros de coupons sur Amazon. À ce prix, si vous cherchez une petite machine qui fonctionne bien, avec un super panel d’options fournis d’emblée, je vous la recommande.

Pour moi, elle rejoint la Artillery Hornet et la Cr6SE en terme de machine pour bien débuter dans l’impression 3D sur FDM, sans être dégoûté. Everyone a mis beaucoup de bonnes intentions pour accompagner l’acheteur et le guider dans ses premiers pas et c’est tout à fait remarquable.

Merci à Nozzler et Eryone pour m’avoir enfin fait confiance pour ce test, merci aux designers et concepteurs, toujours plus nombreux à nous proposer des STL sur les sites de partages dédiés. Restez connectés sur nos réseaux et notre Insta où nous postons régulièrement nos réalisations avec les produits testés sur Nozzler.

Test réalisé par Guillaume Mercier pour Nozzler.fr

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