Test de la DAGOMA SIGMA

Salut à toutes et tous, les makers en folie! Je suis heureux, comme à chaque fois, de vous retrouver pour un nouveau test, et celui-ci va raviver des souvenirs aux plus anciens d’entre nous. Nous allons parler de la célèbre marque française DAGOMA et sa nouvelle DAGO SIGMA, remplaçante de la MAGIS qui a eu son heure de gloire quelques années en arrière, et j’ai moi même la petite larme qui pointe en y repensant. Mais soyons sérieux, l’équipe DAGO a t elle validé l’adage “c’est dans les vieilles marmites qu’on fait les meilleurs soupes” ? Hé bien c’est ce que nous allons voir ensemble, bonne lecture à toutes et tous ! D’ailleurs si vous vous arrêtez un peu sur le nom de l’imprimante et de sa petite sœur … hein ??? SIGMA …. MAGIS ….SIGMA …. non … toujours pas …. l’anagramme… superstitieux chez DAGO ?

Présentation : 

Acheter une DAGOMA, ça n’est pas seulement acheter une imprimante 3D, mais c’est aussi 21 jours de formation, organisés en modules avec un livret fourni qui vous permet de suivre votre avancée dans l’univers de l’impression 3D et de son jargon. J’ai moi même eu le livret et il est vraiment très bien fait, les équipes de DAGOMA se sont mises à la portée du premier noob venu et répondent à toutes les questions. Rien n’est oublié dans cette formation. Même le Slicer fourni est un “DAGO Cura”, nous en reparlerons plus loin.

Unboxing de la DAGOMA SIGMA :

Je pose les photos et je commente dessous, vous avez l’habitude de me lire maintenant :

A l’ouverture, l’imprimante est toute montée et bien sécurisée, pas de risque de casse, top ! J’adore le petit clin d’œil cocorico avec les fixateurs de courroies bleu, blanc, rouge.

La nouvelle tête d’impression est bien ancrée sur le bed, tout est bien présenté, et l’imprimante arrive sans problème à sa destination. Vous remarquez le buildtack de la marque.

Reprise de l’utilisation des aimants pour les rotules de maintien des axes … choix risqué, nous en reparlerons plus bas.

Le tout reposant sur un tripod très stable, les pieds sont juste clipsables dans le socle, et le tour est joué. La bobine peut alors prendre place sous la machine, et réduire l’empattement de la machine lors de son utilisation, tout ça formant un ensemble jolie et harmonieux :

Les outils, les pieds et la bobine de filament Chromatique by Dagoma.

Caractéristiques techniques :

Ce qu’il faut surtout retenir : 

• pas de plateau chauffants : et oui dommage, là c’est la grosse boulette de chez Mr boulette … Il va vous falloir des bâtons de colle pour les matériaux autres que le PLA.
• auto-leveling avec palpation de la tête : trois capteurs piezo-capacitifs sont logés / collés sous le bed,
• pas d’écran : tout avec un bouton : démarrage du print  – mis en pause. Appui long = changement de filament et on appuie pour relancer le print, easy!.
• Imprimante d’architecture Delta basée sur l’électronique de sa petite sœur, les drivers moteurs n’étant pas silencieux.
• nouvelle hotend avec un système anti bouchage, un nouveau refroidissement de la matière à 360°,
• les petites cales oranges prévues (cf photo ci-dessus) à remettre pendant une période d’inutilisation afin d’éviter que les mousses des capteurs de leveling ne s’affaissent avec le temps et fausse le leveling
• la machine effectue sa routine de leveling avant chaque print,
• un tout nouvel extrudeur développé avec E3D, il est franchement top, réagit bien, mâche bien le plastique, il fait super bien le taf.

Le DAGO CURA :

Sur la carte SD, vous est fourni une version Dagoma de Cura, les profils machines y sont travaillés aux petits oignons, vous n’avez accès à aucun paramètres, c’est du prémâché. Pas la peine de vous préciser que Dagoma vise un public qui débute dans la fabrication additive, et accompagne ce public jusqu’au bout, sans concession ni compromis et pour moi ils ont réussi leur mission, cependant cela pose quelques questions, et nous y reviendrons plus bas.

Donc vous choisissez votre machine, vous avez accès à 3 hauteurs de layer, 3 densités de remplissage, le choix de mettre des supports ou non ainsi qu’un brim ou pas et c’est tout. Simplicité = efficacité.

Les Prints sur la DAGO SIGMA :

Pour les impressions je n’ai utilisé principalement que le filament vendu par DAGO, que d’ailleurs vous pouvez commander du slicer via un lien hypertexte… Le Chromatik Marbre et le EcoFil noir à reconditionner en flasque.

Pour le reste il s’agit de PLA et de PETG de marque divers et variés.

j’ai d’abord évalué l’efficacité du leveling de la machine, rien a redire sur ce point, c’est parfait.

Le petit derouleur de bobine pour placer la bobine sous la machine …

Le benchy en PETG, avec de la colle UHU sur le bed,

Le petit photophore, à lester avec du gros sel (exercice présent dans la formation de 21 jours, hé oui je l’ai suivi pour ceux qui aurait eu un doute ! journaliste d’investigation le gars ! ), le socle jaune est en PETG aussi, collé idem avec de la colle UHU sur le bed.

L’effet “salmon skin” est très présent = électronique embarquée trop vieille maintenant, dommage ….

Tite boiboite chaton, l’est trognon hein ?

Les supports, étant donné qu’on a pas le choix de les mettre de la manière qu’on le souhaite, on subit et on croise les doigts …. mais les profils sont bien préparés par les ingés de chez DAGO et ça passe crème. Ils devraient juste utiliser un peu plus l’interface de support à mon gout, mais ayant travailler avec eux pendant plus d’un mois, je sais que prochainement le slicer va être mis à jour.

Le print fatal, ça passe ou ça casse :

Pas mal, juste un surplomb loupé sous une des tours extérieures mais bon … Alexandre va encore affiner les profils … 😉 (private joke)

le spiderman est bien sortie, très propre, PLA EcoFil voir photo ci-dessous :

Et puis j’ai eu ça aussi :

décrochage de la tête qui est venue buter sur un petit morceau de remplissage, et là le système d’aimant montre ses limites, ça n’est pas la peine que je m’attarde à vous expliquer vous aurez compris…. le MEGA PLUS : SAV en France, hyper rapide, j’avais ma nouvelle tête en 48h, sans discussion interminable youpi !!!

Certains PLA, dont je ne dirai pas le nom car nous sommes encore en train de chercher la raison, ne passent pas dans la machine, heureusement c’est une part infime des PLA du marché, mais la solution est en cours d’investigation.

Pareil à ces Pharaons qui voulaient, de par leurs monuments gigantesques, marquer l’histoire et les générations futures à travers les siècles….

Conclusion sur la DAGOMA SIGMA :

…. Dagoma réussira-t-elle à faire de même dans le petit monde de la fabrication additive ? C’est tout ce que nous pouvons lui souhaiter, mais des efforts technologiques importants vont devoir être consentis sur la SIGMA pour qu’elle égale ses consoeurs delta asiatiques diaboliquement bien plus grandes et plus rapides.

Idéale pour se lancer, j’ai peur que le maker ne se lasse vite de sa DAGO SIGMA, bel objet, made in France, mais quand un spiderman s’imprime en 21h chez moi parce que je ne peut pas mettre moins de 17 % de remplissage et que mon pote le fait en 8h à 5 % de remplissage, pour le même rendu esthétique ??? et quid du sentiment de vente forcée de consommable dans une société qui prône la sobriété en matière de consommation de matière première : par là je veux dire que je n’ai pu faire que 2 bustes égyptiens avec une bobine de 750g et le DAGO Slicer, j’en aurait fait 4 avec Cura normal et mes paramètres …

Longue vie à Dagoma, un spécial big up ! Alexandre, un type extra avec qui j’ai passé des heures en visio pour discuter du futur de la DAGO SIGMA, c’est un vrai passionné, merci à toi Alexandre.

Merci à Nozzler et à DAGOMA de m’avoir fait confiance pour ce test, merci aux designers et concepteurs, toujours plus nombreux à nous proposer des STL sur les sites de partages dédiés. Restez connectés sur nos réseaux et notre Insta où nous postons régulièrement nos réalisations avec les matériaux et machines testés sur Nozzler.

Test réalisé par Guillaume Mercier pour Nozzler.fr