Test de la Artillery Genius

Tout d’abord sortie sous le nom de code de Baby X1, Artillery nous offre le plaisir de tester pour Nozzler la petite Artillery Genius !!! Et je peux vous garantir que là c’est un petit bijoux d’imprimante cartésienne à petit volume !

Déjà bien connu pour leur modèle grand volume la X1 Sidewinder – que je possède d’ailleurs et dont vous pouvez admirer les réalisations sur le compte Instagram de Nozzler – , la marque chinoise a ajouté à son panel d’imprimante 3D la Genius, qui vient se placer dans la ligne de mire des imprimantes petit volume de type Ender 3 et autre Geeetech A10 pour ne citer qu’elles. 

La marque tarde un peu à se faire un nom et une réputation mais avec ces deux machines je pense sincèrement que ça n’est plus un souci pour eux et j’en veux pour preuve la communauté grandissante et extrêmement active notamment sur les groupes Facebook et Thingiverse.

La Genius, qui propose des  proportions réduites avec un volume d’impression de 220 x 220 x 250 mm vise le marché des Makers qui ne cherchent pas un gros volume d’impression et un encombrement réduit. De plus le tarif actuel, au alentour de 260 euros la rend vraiment très abordable.

Artillery Genius
Artillery Genius

Petite mais costaud avec équipements haut de gamme

Caractéristiques techniques :

  • Taille d’impression : 220x220x250mm
  • Direct Drive avec extrudeur de type Titan
  • Capteur de fin de filament
  • Double moteur en Z
  • Plateau type ultrabase chauffant 220v isolé
  • Electronique standalone
  • Carte mère MKS Gen-L
  • Reprise d’impression en cas de coupure
  • Protection thermique activée
  • Capteur de fin de course inductifs
  • Led RGB à côté de la tête
  • Ecran couleur tactile
  • Pilote pas à pas ultra silencieux exclusifs (256 micro-pas)

Un peu plus en détails :

Le Détecteur de fin de filament : il n’est pas forcément bien placé ni pratique, un petit tour sur thingiverse afin de trouver un support plus adapté à son utilisation le rendant plus ergonomique sera nécessaire. Option que l’on retrouve maintenant sur toutes les machines récentes. (Ce Serait vraiment super efficace si les fabricants de filaments arrêtaient de bloquer la fin du fil en le coinçant dans les bobines ce qui parfois rend inutile le capteur puisque le fil reste coincé … bref, du pour et du contre).

La détection et récupération en cas de coupure d’alimentation : option qui se généralise maintenant sur quasiment toute les machines, pratique aussi pour changer de filament en cours de route.

Gestion de câbles : le câble management est tout simplement parfait, les connecteurs des moteurs et autres sont vraiment haut de gamme, on reste toutefois vigilant sur le système de transmissions par nappe, réel point faible des imprimantes Artillery, sur le principe : c’est compact, rapide, propre et ça évite les enchevêtrement de câbles qu’on voit traditionnellement mais la connection est fragile, à ce sujet je conseil de ralentir les vitesses de déplacements de la machine afin d’éviter de trop fortes vibrations causés par la vitesse de déplacement qui pourrait déconnecter les nappes. L’alimentation du bed est bien protégé par une gaine thermorétractable et sécurise l’alimentation de ce dernier. 

Ecran couleur tactile TFT : un classique aussi maintenant sur les imprimantes, clair, réactif, couleurs, bref top !

Quelques autres éléments à prendre en compte : le plateau de type Ultrabase est très efficace, des coupleurs “souples” sur les moteurs du Z, un code éclairage led intégré à la tête d’impression avec alternance de plusieurs couleurs suivant le stade de l’impression. Le support bobine s’inscrit dans le pont en plastique reliant les deux montants du Z, il est réglable en largeur et permet d’accueillir des bobines jusqu’à 3KG !!! 

Le bouton d’alimentation est sécurisé avec un fusible comme beaucoup de ses consoeurs sur le marché actuellement, personnellement j’adore les détecteurs de fin de course (Endstop) à induction, précis, inusables, et très efficaces, je pense que ce genre de endstop devrait être systématisé sur l’ensemble des machines à venir, bravo à Artillery pour ce choix technique.

Le bed est isolé et alimenté en 220V, 56 secondes pour passer de 19° à 60°, les temps de chauffe et de départs de print s’en trouvent vraiment réduit et c’est appréciable. En ce qui concerne les ressorts du bed, ce sont les ressorts rigides jaunes qui idem se généralise chez les marques qui visent un produit de qualité. J’ai fait pas mal d’impressions pour le test et je n’ai toujours pas refait de leveling cqfd.

L’Artillery Genius ne dispose que de la mise à niveau manuelle du bed. Mais, et là c’est la cerise sur le gâteau, les concepteurs ont laissé de la place pour les upgrades du type Bltouch avec la connectique prévue sur la carte de la hotend ainsi que les schémas de branchement du fameux capteur de nivellement dans la documentation fournie. Des connecteurs de mise à niveau du lit sont donc disponibles pour les makers désireux de mettre facilement à niveau l’imprimante, pour ma part avec un plateau si petit je m’en passerai aisément mais c’est idéal pour tout débutant dans le domaine.

Enfin, afin d’aborder une plus grande diversité de matériaux imprimables la Genius est équipée en direct drive, un système d’entraînement direct indispensable, parfois supérieur à un système d’extrusion Bowden, surtout si vous manipulez des filaments souples ou complexes, tels que le TPU/TPE par exemple. La buse de ventilation d’origine est plutôt bien positionnée et efficace.

J’adore et je retrouve sur la Génius l’architecture qui a fait la force de sa grande soeur la Sidewinder : le chassis “all in one” et un axe des X en rail V slot 60×20, garant d’une stabilité à toutes épreuves. Je trouve personnellement que c’est l’un des points les plus intéressant architecturalement parlant de cette petite imprimante 3D FDM. Le tout agrémenté par deux moteurs en Z qui assure un meilleur équilibrage et coordination de l’axe Z.

La buse est de type Volcano avec une chaussette en silicone intégrale. Et au niveau connections on retrouve de USB type B et A, ainsi que le port micro-SD. 

Unboxing / Accessoires fournis :

Dans un petite trousse estampillée au logo de la marque on retrouve : 

  • de la visserie
  • les 4 clés Allen
  • 6 roues de rechange
  • une buse de rechange
  • une nappe de rechange
  • la clé USB
  • le cable de connection USB type A-B
  • une clé plate de 8 mm et 10 mm (réglage des excentriques)
  • le livret d’installation et un guide photo pour installer les nappes, qui se révèle une manipulation délicate
  • des colliers
  • les rondelles pour fixer le portique Z, qui chez moi n’était pas les bonnes, à vérifier lors de votre montage.

Privilégiez la rondelle de droite sur la photo ci dessu (rondelle perso, celle fournie est à gauche), celles fournies ne sont pas assez sécuritaire pour un bon maintient des 4 vis qui maintiennent le portique.

Vidéo de montage :

Alors … Il se révèle extrêmement rapide : il suffit juste de monter les 4 vis BTR sous le portique en veillant à être prudent dans le branchement de la  connectique. 

Le montage se fait en 10 minutes. L’ensemble des câbles est correctement identifié empêchant ainsi le risque d’erreur de mauvais câblage.

Une fois le portique monté, reste le support de bobine ainsi que le capteur de fin de filament (qui pour moi est franchement mal placé, merci thingiverse et la communauté pour remédier à celà, mais ça n’est pas rédhibitoire pour un usage stock). L’avantage de ce support de bobine est qu’il est réglable en largeur grâce à une petite vis qui vient se serrer sur le l’arrière du portique et permet ainsi d’ajuster au mieux suivant la taille de la bobine de filament utilisée, c’est très bien conçu.

Il ne vous reste plus qu’à vérifier tout les serrages et les tensions de courroies, puis de régler les excentriques en X et Y afin de n’avoir aucun point dur le long des axes. Ensuite un petit leveling manuel et hop !

Et voila, le montage est réalisé en 10 minutes et on peut lancer la machine !!! De plus contrairement à la X1 Sidewinder je n’ai pas eu à régler les steps de l’extrudeur.

En résumé et pour conclure cet article : 

Les points positifs : 

  • le silence … très appréciable si vous l’installer dans un appartement
  • le châssis en 60×20 et le support bobine réglable
  • les connections par nappes
  • les endstops inductifs et le bed en 220V
  • les deux supports de stockage : USB ou micro-SD
  • l’éclairage LED intégré j’aime beaucoup !!!
  • Évidemment l’extrusion en direct drive
  • l’intégration sur le dessus de la machine des ports des cartes et non pas à l’arrière ou encore sur le côté.
  • le précâblage pour fixer un capteur de nivellement (mise à jour du Firmware sera nécessaire évidemment)

Les points négatifs : (et oui il y en à quelques uns …)

  • les nappes : connections trop fragile et instable, installez obligatoirement les upgrades de maintien dispo sur thingiverse
  • le bed qui est collé au builtack en verre, donc grosse galère et gros frais en perspective si problèmes pour changer l’un ou l’autre.
  • un système de tension de la courroie de synchro des moteurs du Z et pour la courroie du X aurait été appréciable.

Donc pour conclure, j’adore vraiment cette imprimante, pour avoir eu deux de ses concurrentes entre les mains elle est largement au dessus niveau prestations et finitions. Elle ne présente que peu de points négatifs et c’est donc l’imprimante idéale pour débuter dans l’impression 3D mais pas que, je tiens ici à féliciter Artillery pour les réflexions apportées sur la Genius, c’est du bon travail. Je sais que récemment ils ont lancé un concours d’upgrades en vue d’une prochaine machine, j’ai hâte de voir les prochaines évolutions de leurs imprimantes 3D. BRAVO Artillery !!!

Place aux quelques impressions : 

NB : – beaucoup d’impression sont en rouge car j’ai fait d’un pierre deux coups pour un prochain article sur un nouveau PLA made in France … mais chuuuuuttt

J’ai imprimé les trois matériaux les plus communs dans la communauté : le PLA, le PETG et du TPU. Je n’ai eu aucun souci pour passer de l’un à l’autre et les impressions se sont enchaînées sans avoir à refaire le leveling ni à bricoler la machine, les premières couches étaient toujours parfaites cf photos. LE TPU m’a posé plus de souci mais les recommandations fabricants étaient loin d’être exact, ce n’est donc pas l’imprimante qui était en cause.

Socle figurine en cours de fabrication PLA Ultra Silk Gold Eryone

Dévidoir Scotch PLA Rouge Premium marque française bientôt en review pour Nozzler

Akamaru Silk blanc Sunlu

Support Téléphone même PLA Premium sus-cité 😉

Pince pour sachet PLA Rouge Premium top secret 😉

TPU SaintSmart, Licorne de Thingiverse :

Et pour finir un PETG que j’adore de la marque Arianeplast, le cuivre pour imprimer un bloqueur de porte Thingiverse plus gros que l’ancien :

Merci à Nozzler et à Artillery de m’avoir permis de rédiger ce petit article et de m’accorder toujours leur confiance. Si cela vous a plus, n’oubliez pas de vous abonner à notre page facebook, et notre chaîne Youtube en plein développement. Merci aux designers de partager autant de fichiers gratuitement. A bientôt sur Nozzler pour un article sur une nouvelle marque française qui se lance dans le PLA premium et plastique haut de gamme made in France SVP !….

[PS :Je ne vous cache pas que je suis devenu fan de cette marque, je vais suivre de près l’évolution et les réflexions qu’ils apporteront dans le petit monde de l’impression 3D.]

Test réalisé par Guillaume Mercier pour Nozzler.

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