LONGER RAY 5 : l’autonomie n’a pas de prix !

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La cache de protection du laser n’est pas mobile, mais le focus se règle sur un encoche à l’arrière!

Longer et Nozzler, c’est une histoire qui dure depuis le lancement de l’imprimante résine ORANGE 30 ! C’est donc avec plaisir que nous avons participé aux discussions avec la marque quand l’idée a germée de sortir une graveuse/découpeuse laser.
Et c’est également avec plaisir, après plusieurs semaines de prise en main et d’essais, que je vous livre ce test totalement impartial, sur le Longer RAY 5 mis à disposition gracieusement par la marque.

Le tour du propriétaire

Les points essentiels :
– Surface de travail de 40cm par 40cm,
– Laser à faisceau compressé (une source indique que ce serait un laser fibre… mais pas certain de ce point…)
– Puissance optique de 5w
– Sécurité passive : détecteur de choc et détecteur de chaleur
– Mode autonome via écran tactile Interface de contrôle web via WiFi Compatible GRBL (heureusement !) pour être utilisé avec LASER GRBL ou LIGHTBURN
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En partant d’une feuille blanche, et en s’appuyant sur son expérience de constructeur d’imprimantes 3D, la marque a donc fait un choix que je trouve assez qualitatif par rapport à la concurrence et aux attentes des makers afin de mettre sur le papier les éléments essentiels par rapport à un rapport qualité prix. Et force est de dire que pour un premier jet, c’est plutôt réussi… même si des améliorations sont toujours possibles.

La particularité par rapport à la concurrence, un mode autonome, qui permet à l’instar d’une imprimante 3D, de quasiment tout contrôler par l’intermédiaire de l’écran tactile de 3.5’’ sans ordinateur connecté !!
Et en WIFI, on accède à une interface, type « octopi », permettant de prendre le contrôle à distance via un mobile ou un ordinateur .


Et franchement, pouvoir imprimer… pardon, graver ou découper, sans avoir l’ordinateur monopolisé pendant de longues minutes (pour ne pas dire heure…) c’est franchement génial !

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Pas mal le premier résultat… et tout ça depuis la carte SD!
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Autre fichier dispo sur la carte SD, toujours sur du MDF / Medium

Au niveau de l’assemblage, contrairement aux imprimantes assemblées à 90/95%, là, il faut tout monter, mais ça reste plus que simple, d’autant que l’axe mobile avec le laser est lui déjà pré-assemblé.
Ça permet aussi au RAY 5 d’arriver dans un emballage assez compact !
Pour le montage, il faudra juste prendre son temps pour le passage et la fixation des courroies, la notice, tout en anglais, reste largement compréhensible.

Au niveau de la construction, la marque a utilisé des profilés aluminium 2020 de type V avec des roues correspondantes, et les parties mobiles sont équipées d’excentrique permettant de régler les appuis pour limiter les déviations parasites : une imprimante horizontale équipée d’un laser !

Juste une remarque à ce niveau, comme pour les imprimantes de la série LK, je trouve que des profilés semi-plein aurait été pas mal… Mais bon, une fois les pieds fixés au support, il n’y a pas de problème de stabilité !
L’ensemble respire la qualité et la solidité : hormis les courroies, les roues et le câblage, tout est métallique et solide, l’interrupteur, la prise, tout ! Et il n’y a aucun jeu lors de l’assemblage, ce qui permet d’avoir une structure bien rigide.

Sécurité laser : Longer Ray 5

laser 4

Pour la sécurité, je vous laisse consulter la littérature sur le sujet, mais je me dois malgré tout de vous mettre en garde sur l’utilisation d’un laser.
Un laser, acronyme de “Light Amplification by Stimulated Emission of Radiation”, est un rayon lumineux cohérent, sur une longueur d’onde restreinte et très puissant, permettant de graver, de découper, de bruler… et c’est valable tant pour les matériaux, que pour la peau ou les yeux s’agissant d’un laser de classe 4 (ou IV).
Il convient donc de respecter certaines régles, et il y a même une réglementation pour cela.

Sans rentrer dans les détails, NOZZLER ne saurait être tenu pour responsable sur les dommages liés à l’utilisation d’un laser, et de nombreux sites contiennent des informations détaillés sur les risques liés à l’utilisation d’un laser de découpe ou de gravure, mais a minima:

  • Ne jamais laisser le laser en fonctionnement seul et sans surveillance : risque d’incendie, risque pour les autres…
    • Un équipement du type extincteur à portée de main peut être un gros plus en cas de départ de feux.
  • Toujours porter les lunettes de protection, même un rayonnement parasite peut causer des dommages temporaires ou irréversibles à votre vision.
    • le laser est équipé d’un cache protecteur, toujours utiliser le laser avec le cache en place, en plus des lunettes
  • Ne pas manipuler la tête du laser lorsqu’il fonctionne : risque important de brulure
  • Toujours indiquer (signe sur la porte par exemple) quand le laser est en fonctionnement, et expliquer aux plus jeunes les risques
  • Avant utilisation d’un matériau, toujours vérifier s’il est utilisable avec un laser sans risque
    • Des matériaux courant peuvent être source d’incendie, de dégagements toxiques …
  • Toujours travailler dans un environnement ventilé et/ou en portant un masque
    • les poussières, suies et fumées ne font pas bon ménage avec vos bronches et vos poumons …

La puissance en question !?

Le RAY 5 adopte de base un laser de 5w optique (upgradable en option avec un 10W).
Sur le papier, c’est inférieur à la concurrence, par exemple, les lasers ORTUR LF et SF ont une puissance optique de 7.5w optique, soit 36% plus puisant !

Mais la puissance d’un laser c’est un peu comme la puissance d’une voiture. Si votre voiture fait 100 chevaux et qu’elle pèse 2 tonnes, il aura des performances inférieures à une voiture de même puissance qui pèse 1 tonne, le rapport poids/puissance étant plus favorable dans le second cas.
Pour les lasers, on ne parle pas de rapport poids/puissance, mais d’intensité surfacique.

Un laser a une puissance optique (à ne pas confondre avec la puissance consommée) qui est appliquée en un point focal : le rapport de cette puissance optique à la surface du point focal correspond à l’intensité surfacique, et forcément, plus haut est cette intensité…

Le laser qui équipe le RAY 5 a donc une puissance de 5W et un point focal de 0.08mm x 0.08mm, ce qui donne une intensité surfacique IS= 859W/mm² (en considérant un faisceau carré)/
Le ORTUR avec le faisceau le plus fin, le SF, a une point focal de 0.12x 0.15mm avec une puissance de 7.5w, ce qui donne IS = 416w/mm². A la différence de la puissance pure, l’intensité surfacique est donc largement favorable au RAY 5 !

À noter qu’il s’agit de calculs approximatifs n’ayant pas de données spécifiques ni sur les lentilles utilisées ni sur la forme des faisceaux, et donc l’idée est de donner des ordres de grandeur

À l’usage

Pour le reste, on est sur du classique, la carte 32 bits « made in LONGER » répond au standard GRBL et permet théoriquement des déplacements plus uniformes qu’une carte 8 bits. Le RAY 5 est logiquement utilisable avec LASER GRBL (gratuit) ou LIGHTBURN (payant après une période d’essai de 30 jours – moins de 60€, permettant l’accès au mise à jour pendant la première année), une version de chaque étant mise à disposition sur la carte mémoire, mais il vaut mieux aller sur les sites éditeurs pour récupérer les dernières versions.

Partisan du mode autonome, il suffit de définir les dimensions du RAY 5, de charger ses modèles, les placer, faire les réglages (par exemple adapter les calques au mode sélectionné) et d’enregistrer le gcode sur la carte mémoire. Ensuite, une fois la carte dans le RAY 5, tout peut se faire depuis l’écran tactile : choix du gcode à lancer, positionnement du laser.

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Le menu d’accueil, en anglais ou en chinois pour réglages, controle, modéles et options
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le menu de réglage permet d’allumer le laser à 50 ou à 5% de puissance pour le positionner, j’aurai préféré un réglage moindre… du style 1% ou 0.5% afin d’éviter de marquer les matériaux
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Le second menu gère les déplacements, comme sur une FDM. Le bouton home positionne le laser à l’origine, le bouton Position de définir la position actuelle comme origine.
HHOME recherche l’origine avec des capteur Hard, mais comme il n’y a pas de end-stop…
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Le 3ème permet de choisir… les boutons carrés avec texte défilant, je suis pas fan… le menu liste en ligne de l’interface web est beaucoup plus lisible
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Une fois le modèle choisi, “frame” permet de définir le contour pour placer le support et “cavre” (au lieu de “carve”) de lancer la gravure
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Dernière validation avant de lancer le travail
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Le menu outil donne les infos sur la machine et permet d’activer le wifi
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une fois le wifi détecter, petit clavier tactile pour la saisie du mot de passe
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l’interface de contrôle depuis un mobile

A l’utilisation, avec un laser, il n’y a pas de règle absolue, tout est fonction du matériau utilisé… et on a beau avoir un réglage type, il faut passer par des tests.
Le RAY 5 étant assez puissant, on peut utiliser de nombreux matériaux, à la découpe et/ou à la gravure : carton, bois, carrelage… et même certains métaux, mais je n’ai pas encore testé !

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Gravure sur du carrelage blanc mode “norton white tile”
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Découpe de la forme d’un couvercle d’imprimante résine dans de l’isorel… finesse et précision!

En conclusion

Le RAY 5 a les mêmes lacunes que les autres lasers de même format, en particuliers les graduations axiales, belles mais inutiles, car sans indicateur, on ne connait pas la position du laser. Mais heureusement, avec l’écran tactile,sur le menu, on voit directement la position X et Y du laser!
De même, de base, la mise au point focale se fait en dévissant/revissant des vis pour adapter la hauteur. Il faudra adapter un modèle de réglage de hauteur avec vis unique, plus rapide et plus précis.

Mais par rapport à la concurrence, en plus du relatif « gain » de puissance, il se distingue par son mode autonome, qui en plus de la praticité d’usage avec l’écran tactile, permet de se dispenser de laisser un ordinateur connecté à demeure, avec les risques de pertes de liaison (via l’USB) de mise en veille…Si vous chercher un laser pour faire de la gravure et de la découpe, le RAY 5 peut donc être un très bon choix, si vous disposez de la place pour mettre un grand laser.
Attention malgré tout, le fait de ne pas avoir besoin de connecter un ordinateur ne doit pas laisser croire que l’on peut laisser la gravure sans surveillance, malgré les sécurités passives!

Le Longer Ray 5 En quelques mots :

Positive
  • Mode autonome et gravure/découpe depuis la carte SD
  • Interface Web de contrôle accessible en wifi depuis le téléphone ou un ordinateur
  • Protection thermique
  • Détection de mouvement
  • L’origine mobile, possible avec l’absence d’end-stop
  • Le faisceau concentré qui permet une grande intensité surfacique malgré la puissance “seulement” de (W
Negatives
  • Position USB et micro SD sur le dessus de l’écran. Ça facilite l’accès mais pas optimal pour dans un atelier avec les poussières.
  • Affichage de la liste des fichiers par icone. L’affichage en liste par ligne par l’interface web est largement plus pratique.
  • Absence d’air-assist en standard. La ventilation du laser apporte déjà un bénéfice non négligeable et des air-assist peuvent être imprimés en 3D.
  • Réglage puissance et vitesse. Par défaut, l’affichage part de 100%, mais on ne sait quelle est la valeur d’origine, le réglage se fait donc un peu à l’aveugle. (J’ai pris l’habitude de nommer le fichier en précisant le couple puissance et vitesse).
  • L’absence et l’impossibilité d’ajout d’end-stop mais comme on peut définir l’origine manuellement, c’est un mal pour un bien
  • La graduation des axes inutilisables compensée par l’affichage de l’accueil
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Laser à l’origine, les axes gradués ne permettent pas de savoir que l’on est en X0 / Y0
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Les videos :

Détection de mouvement: le RAY 5 déclenche une alerte et s’arrête immédiatement
Ardoise, un seul passage suffit!
Gravure sur du MDF sans air assist, ça fume et ça risque d’encrasser la lentille à terme
Avec l’air assit, plus de fumée et le résultat sera meilleur, sans trace de brulure.
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