Test du PETG CARBONE CAPIFIL

Support bobine 3

Capifil ? Vous connaissez ?  (si non, vous pouvez vous référer à nos précédents tests sur la marque)

Chez Nozzler, on commence à bien connaître ce fabricant français (ça on aime, sans être chauvin) et qui produit des filaments de qualité (ça on aime encore plus).

Lors du SALON 3D print Paris, nous avons pu échanger de visu avec cette jeune et dynamique équipe, qui nous a présenté ses nouveaux produits en arrivage, en particulier ce PETG carbone et le 3D home compost (un filament annoncé comme totalement recyclable, dans votre composteur de jardin,Guillaume vous en dit plus dans son test))

TECHNICAL

PETG CARBONE

Alors les filaments carbones, qu’il soit en PLA ou d’autres matériaux comme le PETG se caractérisent par une incorporation de poussières ou de micro fibres de carbone, ce qui en fonction de la charge donne juste une modification d’aspect pour aller à une solidité plus ou moins relative.

À noter que :

·         Majoritairement on aura un rendu mat, mais ne s’agissant pas de fibre, mais de poussière ou de micro fibre, on n’aura pas le rendu carbone cher ou monde de l’auto et de la moto (si vous cherchez cet effet, le covering est votre solution), ni la solidité du carbone « tissé »

Comparaison souplesse
Alors que le PETG est habituellement un filament très souple, au contraire du PLA carbon, je ne peux plier plus le PETG CARBOn, sinon, il casse, conséquence de la charge en carbone importante!

·         Ne disposant pas d’outil de mesure, je ne testerai pas la solidité de ce PETG, mais, par rapport à d’autres carbone que j’ai ou que j’ai eu, je peux faire un comparatif au doigt mouillé, ou sur les données techniques normalisées (ISO)

Au toucher, ce PETG est plus rugueux et surtout plus rigide que les autres carbones que j’ai eu, ce qui correspond à une charge de carbone plus élevée : attention à la manipulation et au placement de la bobine, car cela rend le filament sensible à la flexion et donc plus « cassant » avant impression, et ça peut également poser des soucis pendant l’impression si votre filament prend trop de flexion avec les mouvements de la tête d’impression.

La forte charge est également confirmée par la densité volumique de 1.32g/cm3, là où généralement la concurrence annonce moins de 1.30 et souvent même moins de 1.25 g/cm3  (on doit se situer au-delà des 20% de carbone max rencontré habituellement)

Au final, cela se traduit également par une résistance « annoncée » en hausse, que ce soit au choc, à la traction ou à la flexion par rapport aux autres filaments de ce type, par exemple, le module d’élasticité en flexion (normalisée) est annoncé à 8000 Mpa, alors qu’un PETG normal peut aller jusqu’à 2000, et d’autre PETG carbone vont jusqu’à 7000-7500 Mpa !!

A titre d’information, J’ai parcouru les fiches techniques des filaments que j’ai, et d’autres que j’ai trouvés sur le web, au niveau des données techniques: je n’ai pas vu mieux… (si vous trouvez sur cette gamme de prix, merci de me faire un retour !)

On passe aux tests !

A noter que la bobine a été fournie gracieusement par la marque, sans aucune consigne quant à l’orientation à donner à ce test.

TempTower
Impression d’une tour de température pour déterminer la meilleure température….pour moi à 235°c.

La seule consigne que j’ai eu, s’agissant d’un nouveau matériau, l’équipe m’a conseillé de vérifier les températures d’impression pour procéder aux tests.

Chose rare pour moi, je vous partage l’impression d’une tour de températures dédiée au PETG. Si vous n’avez jamais utilisé ce type de matériaux, vous ne devriez pas avoir de problème sur une imprimante récente, mais à noter qu’habituellement, la buse doit être autour de 240°c et le plateau autour de 65-70°c a minima.

Capifil annonce une extrusion entre 240 et 250° avec un plateau entre 70 et 250°c ‘(!!!)

Pour ma part, la tour sort parfaitement avec le plateau au-dessus de 60°c, donc par “sécurité”, je la règle sur un petit 65°c. Pour la buse, sur l’Ortur Obsidian, avec une buse acier de 0.5mm, le meilleur résultat est obtenu à 235°c, avec une buse normale, on devrait pouvoir tourner 5° en dessous.

Petite note au passage, pour l’impression de matériaux “chargés” (bois, carbone…) il est recommandé d’utiliser des buses renforcées. Dans le cas présent, vu la charge en carbone, c’est une obligation d’avoir a minima une buse en acier, pas sur qu’une simple buse laiton passe plus de la moitié de la bobine…

Les résultats

Hé bien, CAPIFIL reste encore une fois fidèle à sa jeune réputation en nous proposant ce filament qui donne des résultats parfaits.

Que ce soit avec des hauteurs de couches “fines” donc inférieures à 0.2mm ou même à 0.4mm (80% de ma buse en 0.5%), les parois sont bien lisses (avec le “grain” du carbone) et les couches quasiment imperceptibles.
Le rendu mat est vraiment beau, avec une couleur sans variation, et ce, même en modifiant les paramètres de vitesses ou de température lors du print.

L’impression obtenue est solide et légère: en photo, on parle de “main” pour exprimer la sensation  d’un papier à la prise en main. Là, la “main” des objets imprimés donne à la fois une sensation de solidité et de légèreté.

En effet, compte tenu des paramètres techniques, même si le matériau est plus dense que la moyenne, avec sa solidité, on pourrait le faire quasiment 3 fois plus fin pour une résistance identique, ou diminuer le remplissage d’un facteur 3… Je vous recommande d’ailleurs de plus jouer sur ce facteur, et de conserver 2 ou 3 parois pour favoriser le rendu final.

Pour la température, respectez bien un minimum de température, trop basse, le filament s’imprimera, mais je trouve que la tenue inter-couche est moins bonne (j’ai testè sur du 210/215°c par exemple).

Base lampe 0
Base de lampe en 0.4mm!!
Base lampe 1
La base avec la lampe, une des créations dispo sur cults

Conclusion

Encore une fois, CAPIFIL nous propose un filament, que je classe sans soucis dans ma liste de filaments préférés. Autant l’emballage et la présentation restent simples, autant les résultats sont vraiment qualitatifs.

Si vous cherchez un filament noir mat, avec un très beau rendu du surface, que vous ayez besoin de solidité, de faire des pièces d’assemblages, comme par exemple les inserts “à chaud” dans l’extruder VORON M4….?

Ne cherchez plus, c’est le filament qu’il vous faut!

Voron M4 1
L’extrudeur VORON M4 fini et assemblé; c’est parfait, solide, aucun jeu!
Voron M4 2
Plus qu’à l’installer et l’essayer! Les pièces sont dispos sur Aliexpress, les STL sur la page VORON.
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